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Keith Haring, artiste militant, exposé en grand à Paris
De Keith Haring, on ne connait que trop le bébé à quatre pattes et le chien aboyant stylisés, figures entrées dans la culture populaire. On oublie ce faisant combien cette icône du pop art n'a cessé d'utiliser son art pour faire passer un message social et politique. La vaste rétrospective qui lui est consacrée à Paris à partir de vendredi souligne cet aspect trop longtemps occulté de son travail.
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Une des plus vastes rétrospectives à lui être consacrée
Keith Haring, homosexuel revendiqué, n'a cessé d'utiliser son art pour lancer des mises en garde contre le racisme, l'extrémisme religieux, la machine étatique, le capitalisme. Ou encore les dangers de l'arme atomique, de la drogue et pour finir du sida dont il est mort en 1990 à l'âge de 31 ans.
Le Musée d'Art moderne de la Ville de Paris et le CentQuatre unissent leurs forces pour présenter à partir de vendredi 19 avril "l'une des plus grandes rétrospectives dédiées à Keith Haring, à la fois par le nombre d'oeuvres et par leur qualité", souligne Fabrice Hergott, directeur du musée. 250 oeuvres sur deux lieux
Au total près de 250 oeuvres (dessins, peintures, sculptures), réalisées sur toiles, sur bâche ou dans le métro, sont réunies, dont une vingtaine de très grand format sont exposées au CentQuatre. Elles viennent d'un peu partout, notamment des Etats-Unis, du Proche-Orient et de Corée.
Au menu : un festival de signes, de personnages victimes ou en lutte, d'oppresseurs à tête de truie ou de crocodiles, de sexe, d'amour, de violence et d'espoir. Dans des couleurs vives, parfois fluorescentes, qui donnent un air de gaieté à des oeuvres aux thèmes parfois terribles.
L'exposition montre notamment une série de "subways drawings", fragiles dessins à la craie réalisés par milliers entre 1980 et 1985 dans le métro new yorkais à l'insu des autorités. Haring utilisait comme support le fond noir des emplacements publicitaires en attente de nouvelles affiches. Son ami Tsen Kwong Chi les photographiait. Des amateurs en décollaient ensuite certains, ce qui a permis de les sauver. Un message politique occulté par un malentendu
Intitulée "Keith Haring, The political line", l'exposition met en lumière l'importance du "message politique et humaniste" de Keith Haring, qui a été occulté par la profusion d'objets dérivés de ses oeuvres, selon le commissaire Dieter Buchhart.
Le "Pop-Shop" que l'artiste avait lancé en 1986 à New York pour y vendre des produits dérivés de son art (T-shirts, badges, magnets etc...) a sans doute semé la confusion dans les esprits.
"Tout cela a engendré un malentendu sur son oeuvre car certains critiques y ont vu une démarche purement commerciale, strictement intéressée financièrement, ce qui n'était pas le cas", souligne M. Hergott. L'artiste américain utilisait délibérément la rue et les espaces publics pour s'adresser au plus grand nombre. Et il cherchait juste selon lui "le moyen le plus efficace possible pour transmettre ses idées au public. Il s'est servi du dessin, qu'il n'a cessé de simplifier". "Keith Haring, The Political Line"
Du 19 avril au 18 août 2013
au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (16e)
et au CentQuatre (Paris 19e) pour les grands formats
Pour en savoir plus : Keith Haring en pleine création au Brésil, dans un village de Pêcheurs
Keith Haring, homosexuel revendiqué, n'a cessé d'utiliser son art pour lancer des mises en garde contre le racisme, l'extrémisme religieux, la machine étatique, le capitalisme. Ou encore les dangers de l'arme atomique, de la drogue et pour finir du sida dont il est mort en 1990 à l'âge de 31 ans.
Le Musée d'Art moderne de la Ville de Paris et le CentQuatre unissent leurs forces pour présenter à partir de vendredi 19 avril "l'une des plus grandes rétrospectives dédiées à Keith Haring, à la fois par le nombre d'oeuvres et par leur qualité", souligne Fabrice Hergott, directeur du musée. 250 oeuvres sur deux lieux
Au total près de 250 oeuvres (dessins, peintures, sculptures), réalisées sur toiles, sur bâche ou dans le métro, sont réunies, dont une vingtaine de très grand format sont exposées au CentQuatre. Elles viennent d'un peu partout, notamment des Etats-Unis, du Proche-Orient et de Corée.
Au menu : un festival de signes, de personnages victimes ou en lutte, d'oppresseurs à tête de truie ou de crocodiles, de sexe, d'amour, de violence et d'espoir. Dans des couleurs vives, parfois fluorescentes, qui donnent un air de gaieté à des oeuvres aux thèmes parfois terribles.
L'exposition montre notamment une série de "subways drawings", fragiles dessins à la craie réalisés par milliers entre 1980 et 1985 dans le métro new yorkais à l'insu des autorités. Haring utilisait comme support le fond noir des emplacements publicitaires en attente de nouvelles affiches. Son ami Tsen Kwong Chi les photographiait. Des amateurs en décollaient ensuite certains, ce qui a permis de les sauver. Un message politique occulté par un malentendu
Intitulée "Keith Haring, The political line", l'exposition met en lumière l'importance du "message politique et humaniste" de Keith Haring, qui a été occulté par la profusion d'objets dérivés de ses oeuvres, selon le commissaire Dieter Buchhart.
Le "Pop-Shop" que l'artiste avait lancé en 1986 à New York pour y vendre des produits dérivés de son art (T-shirts, badges, magnets etc...) a sans doute semé la confusion dans les esprits.
"Tout cela a engendré un malentendu sur son oeuvre car certains critiques y ont vu une démarche purement commerciale, strictement intéressée financièrement, ce qui n'était pas le cas", souligne M. Hergott. L'artiste américain utilisait délibérément la rue et les espaces publics pour s'adresser au plus grand nombre. Et il cherchait juste selon lui "le moyen le plus efficace possible pour transmettre ses idées au public. Il s'est servi du dessin, qu'il n'a cessé de simplifier". "Keith Haring, The Political Line"
Du 19 avril au 18 août 2013
au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (16e)
et au CentQuatre (Paris 19e) pour les grands formats
Pour en savoir plus : Keith Haring en pleine création au Brésil, dans un village de Pêcheurs
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