L'église Saint-Joseph de Roubaix, joyau du patrimoine néogothique, de nouveau accessible au public
Fermé depuis six ans, l'édifice de la cité ouvrière du textile a subi de gros travaux de rénovation et peut de nouveau accueillir les paroissiens.
Située dans le quartier populaire de l'Alma, l'église Saint-Joseph de Roubaix a retrouvé ses lustres d'antan. Après six ans de fermeture et de lourds travaux de restauration, l'édifice néogothique flamboie de nouveau. Une grande fierté pour les architectes et les experts du patrimoine.
La renaissance de Saint-Joseph
Il suffit de pousser la porte de l'église Saint-Joseph de Roubaix pour découvrir des décors somptueux. Derrière la façade faite de briques rouges, le lieu recèle une multitude de trésors. Un intérieur luxuriant qui contraste avec la sobrité extérieure. Mille couleurs brillent dans un style néogothique, à l'image des fresques abondantes et spectaculaires. Pour lui redonner toute sa splendeur, les restaurateurs ont travaillé durant six ans dans le bâtiment. Huit millions d'euros ont été nécessaires pour achever le chantier. "On a remonté une nouvelle flèche du clocher, l'ensemble des vitraux et des décors peints ont été déposés pour être restaurés", détaille Vincent Brunelle, architecte en chef des Monuments historiques du Nord.
L'église se fond dans le quartier
L'église Saint-Joseph est l'une des rares églises entièrement peinte en France, et le seul Monument historique de la ville de Roubaix. Une architecture typique du Nord qui se fond dans ce quartier populaire de cité ouvrière. "Avec sa façade, elle n'est pas différenciée des autres maisons de la rue. On a les mêmes matériaux : la brique, le torchis et la chaux. C'est une maison de la rue et qui fait partie du quartier", assure Marie-France Jaskula, présidente des Compagnons de l’église Saint-Joseph.
Édifiée en 1878 par l'architecte belge Jean-Baptiste, baron Béthune d'Ydewalle, la bâtisse avait pour but de catéchiser les ouvriers. Les grandes familles du textile sont à l'origine de sa construction. Sur la décoration des murs ou sur les vitraux, on retrouve un certain nombre de clins d'œil et des motifs utilisés à l'époque sur les tissus produits dans les usines textiles de Roubaix. "C'est une forme de catalogue de leurs savoir-faire pour vendre la ville et leurs produits", explique Frédéric Lefebvre, adjoint en charge de la culture. À l'occasion de la réouverture du lieu, l’archevêque de Lille a procédé à la bénédiction et la consécration du nouvel autel, créé spécialement pour Saint-Joseph.
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