"L'histoire est incroyable" : avant d'être vendu aux enchères, des visiteurs viennent voir le tableau du peintre italien Cimabue, récupéré dans un vide-maison
"Le Christ Moqué" peint au 13e siècle par l'artiste italien de la pré-Renaissance a été aperçu par une jeune commissaire priseur lors de l'inventaire d'une vieille maison de Compiègne. L'oeuvre est estimée entre 4 et 6 millions d'euros.
Elle aurait pu terminer dans une benne à ordures. Une œuvre exceptionnelle intitulée "Le Christ moqué" du grand peintre italien Cimabue, un artiste de la pré-Renaissance, sera vendu aux enchères dimanche 27 octobre à Senlis dans l'Oise. Ce tableau de maître est estimé entre 4 et 6 millions d'euros. Peint au 13e siècle, il été retrouvé début juin lors d'un inventaire dans la maison d'une vieille dame à Compiègne avant d'être expertisé. La famille avait toujours pensé que ce tableau accroché dans la cuisine était une simple icône. Mercredi 23 octobre, le grand public a pu découvrir cette œuvre rare exposée à l'Hôtel de ville de Compiègne.
"L'histoire c'est ça qui est incroyable...c'est le loto"
Après le contrôle des sacs et des pièces d'identité à l'entrée, curieux et autres connaisseurs se pressent pour découvrir, fascinés, le chef d'œuvre de Cimabue, sous verre, entouré de deux vigiles. "Il paraît qu'il est très connu, confie un visiteur Je ne suis pas spécialiste, mais c'est magnifique tout ça. C'est émouvant. L'histoire, c'est ça qui est incroyable... c'est le loto. On peut toujours rêver". "C'est extrêmement rare de voir des œuvres de Cimabue. Va-t-elle rester en France? L'Etat italien va-t-il surenchérir pour la récupérer ?", s'interroge un autre.
C'est plus petit que ce que je croyais. C'est un tableau qui n'a pas été restauré. On voit qu'il a eu de la crasse et de la poussière, mais il garde son éclat. On voit le doré.
Un visiteurà franceinfo
"Plus de 700 ans nous séparent de sa production"
Près des visiteurs, Philomène Wolf, la jeune commissaire-priseur à Compiègne qui a repéré ce trésor, affiche une fierté discrète. C'est "un moment assez rare, effectivement, et riche humainement quand on débute dans une carrière, comme c'est mon cas depuis maintenant un peu plus d'un an. Surtout ce tableau de Cimabue... plus de 700 ans nous séparent de sa production. C'est quelque chose de miraculeux et très fort en émotion".
Dominique le Coent, son associé poursuit "il n'y en a pas d'autres sur les marchés. Il n'y a jamais une œuvre de Cimabue qui est passée en vente aux enchères. On a mis 4 à 6 millions d'euros en estimation. Quand on est face à une œuvre unique et aux enchères, c'est le meilleur qui gagne". Dimanche, les enchères pourraient donc s'envoler.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.