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"L'œuvre ultime" de Picasso exposée à la Fondation Pierre Gianadda, à Martigny

La Fondation Pierre Gianadda de Martigny (Suisse) expose, jusqu’au 20 novembre 2016, 112 œuvres de Picasso. Elles ont été réalisées pendant les vingt dernières années de la carrière du peintre. Une période artistique particulièrement riche et fortement influencée par son épouse et sa muse Jacqueline.
Article rédigé par Véronique Dalmaz
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La "Femme nue allongée" est l'une des 112 œuvres de Picasso exposées à la Fondation Gianadda 
 (RMN-Grand Palais (musée Picasso de Paris) / Gérard Blot )

Reportage : A.Combes-Savary / Christian Mathieu / A. Kebabti

Des œuvres rares

112 œuvres de Picasso réunies à la Fondation Pierre Gianadda à Martigny (Suisse), c’est un beau cadeau pour tous les admirateurs du peintre. Certaines, issues de collections privées, ont rarement été exposées.

"Réunir autant d’œuvres sur un même thème, ici à Martigny, c’est un miracle", reconnaît Léonard Gianadda, le président de la Fondation.

Jacqueline omniprésente 

Le visiteur est invité à découvrir la période la plus prolifique du peintre, les vingt dernières années de sa vie artistique. Il produit alors des peintures, des céramiques, des gravures et des sculptures. Une période boostée par une rencontre, celle de Jacqueline Roque qui deviendra sa femme et son unique modèle. C'était en 1952.

"Elle était jeune. Elle avait 25 ans. Picasso, 45 ans de plus. Il va tomber fou amoureux de cette jeune femme, séduit par son apparence hispanique, très méditerranéenne", explique Martha de Giacomi, historienne d’art.
Un des tableaux de Picasso inspirés par Jacqueline "Portrait de femme au chapeau à pompons et au corsage imprimé" (1962)
 (Succession Picasso / 2016 ProLitteris Zurich / Photo © RMN-Grand Palais (musée Picasso de Paris) /  Michèle Bellot)
Jacqueline, que Picasso épouse en 1961, est omniprésente dans l’œuvre ultime du peintre. Tantôt représentée avec son profil hiératique, dressé sur un cou interminable (Jacqueline aux fleurs, 1954), ou parfaitement figurative, à la beauté classique (Jacqueline aux jambes repliées, 1954), elle habite l’œuvre du maître de toute son âme. En 1963, elle figurera jusqu’à 160 fois dans la production de l’artiste. Picasso dira de son épouse qu’elle a "le don de devenir peinture à un degré inimaginable".   

Picasso revisite les maîtres du passé

Pendant cette période ultra créative, Picasso revisite aussi les œuvres de ses pairs comme « Le déjeuner sur l’herbe » de Manet, « Les Ménines » de Vélasquez ou encore « Les femmes d’Alger » de Delacroix. Des chefs-d’œuvre détournés, désarticulés, aux lignes incisives et aux plans écorchés.

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