Cet article date de plus de huit ans.

"La Syrie au cœur": regards d'artistes activistes sur leur pays en guerre

"La Syrie au cœur" est à découvrir à la Galerie Le Neuf à Nancy jusqu'au 16 mars. Parmi les artistes présentés, certains sont en exil, d'autres y vivent encore, tous témoignent de la vitalité du processus de création dans un pays où la guerre fait rage. Une exposition pour faire entendre autrement la voix des syriens.
Article rédigé par Anne Elizabeth Philibert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une installation d'un artiste Syrien
 (France3/culturebox)
Annulée suite aux attentats de Paris de novembre 2015, l'exposition "La Syrie au coeur" voit enfin le jour à Nancy. L'occasion de découvrir les talents artistiques de ce pays ravagé par la guerre.

Ces artistes opposés au régime apportent ici leur point de vue sur leur patrie en guerre à travers des peintures, des dessins, des installations, des sculptures ou des photographies. Certains ont témoigné à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux en Syrie. Leur travail est à la fois un regard artistique et un témoignage fort sur une actualité brulante.  
 
Reportage : Benoît de Buttler - Eric Bertrand - Hervé Marchetti 

Cette exposition a pu être réalisée grâce à des associations humanitaires ou culturelles comme Diwan en Lorraine et  France Syrie Entraide, en partenariat avec la galerie Europia à Paris.

La plupart des artistes exposés à Nancy sont diplômés d'une école d'art ou de l'université de Damas. Certains se sont réfugiés en France comme Khaled Dawwa. Exilé politique, il vit à Marseille et poursuit son travail de sculptures en argile qui témoignent du sort tragique de son peuple. Dino Ahmad Ali compose ses photos et ses installations visuelles à Paris. Il a déjà exposé dans la région parisienne. 

Dino Ahmad Ali travaille les arts visuels comme la photo et la vidéo 
 (France3/culturebox)


Le designer-graphiste Fares Cachoux, originaire de Homs est surnommé "le graphiste de la révolution". Fares commença son travail après le massacre d'Al-Houla, dans les environs de Homs, en mai 2011 qui a fait plus de 100 victimes dont de nombreux enfants. Grâce à ses posters colorés, l'artiste a créé un langage visuel, lisible sans texte, pour raconter la réalité. Son affiche représentant  Bachar el-Assad cachant un couteau dans son dos, en face de quatre enfants, à été diffusée sur les réseaux sociaux.
 

Fares Cachoux, surnommé le graphiste de la révolution  
 (France3/culturebox)


Dans cette exposition, le public pourra aussi retrouver les oeuvres d'Ala Hamameh, Khaled Dawwa, Mohammad Omran, Monif Ajaj, Omran YounisWalid Elmasri.. Tous apportent leur regard artistique sur cette tragédie. Parmi eux, deux jeunes femmes :  Randa Mdah et Reem Yassouf

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.