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Le Greco célébré en Espagne toute l'année 2014

En 2014, l’Espagne rend hommage au Greco pour le 400e anniversaire de la mort du peintre, précurseur du siècle d’or espagnol dont les œuvres saisissantes ont été oubliées pendant 300 ans avant d’inspirer nombre d’artistes du XXe siècle. Deux grandes expositions sont prévues à Madrid et à Tolède, la ville où son art s’est épanoui.
Article rédigé par franceinfo - Valérie Oddos (avec AFP)
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Le Greco (Domenikos Theotokopoulos), Le couronnement de la Vierge (détail, 1591)
 (Photo Gianni dagli Orti / Art Archive / The Picture Desk / AFP - Museo de Santa Cruz, Toledo)

"Ce projet est extrêmement ambitieux", a expliqué le président de la Fondation Le Greco, Gregorio Marañon, en présentant début décembre la commémoration, qui comprendra également des concerts, des représentations théâtrales ainsi que la publication de travaux de recherche consacrés au peintre.
 
Il s’agit, avec les deux grandes expositions de 2014 à Tolède et au Musée du Prado, de "témoigner de la renaissance, il y a cent ans, de la figure du Greco et de l’énorme influence qu’il a exercée", a explique le responsable de la Fondation.

Le Greco (Domenikos Theotokopoulos), Vue de Tolède, Metropolitan Museum of Art, New York
 (The Art Archive / AFP / Metropolitan Museum of Art, New York)
 
Une peinture expressive aux couleurs éblouissantes
Né en Crète en 1541, Doménikos Theotokopoulos, dit Le Greco, s'est établi à  Tolède après avoir peint des icônes dans son pays et s'être formé en Italie. C'est dans cette ville du centre de l'Espagne qu'il est mort le 7 avril 1614. De son atelier sont sortis d'innombrables portraits de nobles et grandes peintures d'inspiration  religieuse comme celles qui ornent la Cathédrale de Tolède. S’il a fait toute sa carrière en Espagne, il n'a jamais réussi à entrer à la cour.
 
Entre maniérisme et baroque, son œuvre est caractérisée par des personnages très particuliers, aux silhouettes allongées, déformées, torturées, un mélange d’ambiance dramatique et de couleurs vives, des formes découpées.
 
"La peinture du Greco est d’une puissance expressive extraordinaire avec des couleurs éblouissantes. Si on passe quelques minutes devant un Greco, il est difficile de ne pas être saisi et ému", dit Rafael Alonso, restaurateur au Musée du Prado, qui a restauré quelque 80 peintures de l’artiste.
Le Greco, Les Larmes de Saint Pierre, Hospital Talavera, Tolède
 (The Art Archive / AFP / Hospital Talavera, Tolède)
 
Deux grandes expositions, à Madrid et à Tolède
Le Greco était tombé dans l'oubli après sa mort. Pendant trois siècles, c’est comme s’il n’avait jamais existé, avant qu’il soit redécouvert à la fin du XIXe siècle.
 
Au XXe siècle, dans un revirement étonnant, Le Greco a inspiré des peintres comme Jackson Pollock ou Picasso.
 
Cette influence s'exprimera dans l'exposition "Le Greco et la peinture moderne", du 24 juin au 5 octobre au Musée du Prado, qui de mars à juin rassemblera aussi les livres de la bibliothèque personnelle du peintre.
 
Au Musée de Santa Cruz de Tolède, pour l'exposition "Le Grec de Tolède", seront réunies du 14 mars au 14 juin quelque 80 oeuvres provenant des plus grands musées du monde, auxquelles s'ajouteront des tableaux qui ornent les églises de la ville et qui ont été restaurés pour l’occasion. Une autre exposition, consacrée à son atelier, présentera des oeuvres du Greco et d'autres exécutées par ses élèves.
 

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