Le Louvre à l'hôpital, quand le beau soigne les maux
Premier musée du monde avec 10 millions de visiteurs, le Louvre mène depuis plusieurs années des actions en faveur des publics dits "empêchés" : prisonniers, personnes handicapés et /ou hospitalisées pour leur permettre d’avoir accès aux trésors du musée. Le 13 novembre dernier, un partenariat a été signé entre le Louvre et l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris.
Première structure à bénéficier de ce dispositif : l’établissement gériatrique Charles-Foix à Ivry. Le musée lui a fourni 50 reproductions d'œuvres de la collection du Louvre, regroupées en plusieurs thèmes : la famille, l’enfance, les animaux... Un choix qui n’a pas été fait au hasard : un comité d'experts comprenant psychiatres et gériatres s’est prononcé sur l’impact que pouvaient avoir certaines œuvres. Les patients (volontaires, aucune toile n’est imposée à qui ne le désire pas) ont ensuite choisi une toile.
Un dispositif qui s’insère dans un véritable travail thérapeutique. Une trentaine de membres du corps médical a ainsi été formée pour parler des toiles et susciter la parole des patients autour des œuvres.
Reportage : V. Ponsy / E. Hunzinger / V. Jonnet
"Le Louvre à l’hôpital" est financé par deux fondations : la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France qui intervient à hauteur de 25 000 euros, et la Fondation Daniel & Nina Carasso.
Deux mondes qui se rencontrent
D’autres musées ont déjà initié des projets un peu similaires avec le milieu hospitalier : en 2012, le musée du quai Branly s'est associé au complexe hospitalier Saint-Louis, Lariboisière, Fernand Widal avec des visites spécifiques au musée, conférences et présentations de fac-similés à l'hôpital. La même année, le musée d'Orsay a entamé des actions ponctuelles au musée et hors les murs avec trois hôpitaux franciliens.Si le Louvre à l’hôpital s’inscrit dans la ligne de ces projets, il développe une autre facette : la formation. Celle du personnel hospitalier aux bases de l’art et de la médiation culturelle mais également celle des médiateurs du musée. En juin, vingt salariés du Louvre doivent venir à Charles Foix pour mieux appréhender le milieu hospitalier et les difficultés des patients.
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