Le musée d'Ornans offre un parcours paysagé de Courbet à Monet où la nature triomphe

Des prêts du Musée d'Orsay et du musée des Beaux-Arts Jules-Chéret de Nice enrichissent la collection d'œuvres du maître du réalisme et de ses contemporains.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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le musée Gustave Courbet d'Omans (Doubs), 2022). (BLANCHOT PHILIPPE / HEMIS.FR / HEMIS.FR)

Le musée Courbet d'Ornans, ville natale du chantre du réalisme, fait peau neuve avec un parcours permanent repensé et enrichi d'une douzaine d'oeuvres prêtées à titre exceptionnel.

"Le nouvel accrochage offre un dialogue entre Gustave Courbet et certains de ses contemporains et permet de découvrir comment ces artistes ont révolutionné le genre du paysage en France", note Christine Bouquin, présidente du conseil départemental du Doubs, propriétaire du musée.

"Révolution picturale et sociale"

Le musée d'Orsay à Paris et le musée des Beaux-Arts Jules-Chéret de Nice ont prêté, "pour plusieurs années", 12 œuvres importantes de Gustave Courbet (1819-1877) et de ses contemporains, dont les peintres paysagistes de l'école de Barbizon, Camille Corot, Théodore Rousseau ou encore Constant Troyon, pour cette exposition baptisée "De Courbet à Monet, le triomphe de la nature". Ces prêts viennent enrichir l'exposition permanente du musée d'Ornans qui détient "la plus importante collection publique au monde" d'œuvres de Courbet, selon le conservateur Benjamin Foudral.

Le visiteur emprunte d'abord une galerie vitrée suspendue au-dessus de la rivière la Loue, ouverte sur les falaises abruptes d'Ornans, donnant ainsi à voir grandeur nature les paysages de prédilection peints par Courbet. La première partie de l'exposition, installée dans les petites pièces de la maison d'enfance de l'artiste, a été conservée. "Elle raconte un Gustave Courbet très différent de celui rencontré dans les grands musées nationaux, celui qui parle de sa jeunesse ornanaise", relève M. Foudral. Fils d'une importante famille de paysans, "il a fait de ce territoire le fer de lance de sa révolution picturale et sociale".

Courbet pris au piège de la critique

La deuxième partie de ce parcours rénové, débute avec Tempête, côtes de Belle-Île, de Claude Monet (1840-1926), prêté par le musée d'Orsay, à l'occasion des 150 ans de l'impressionnisme. La toile dialogue avec Le saut du Doubs et de nombreux paysages de mer peints par Courbet pour illustrer la force de la nature. Courbet et Monet se sont rencontrés en Normandie, où ils ont peint ensemble. Courbet sera le témoin de mariage de Monet, l'un des seuls à venir rendre visite au peintre communard quand il se retrouvera en prison.

"Avec ses portraits animaliers", tels que Le Chevreuil chassé aux écoutes, printemps ou Le Renard pris au piège - comme Courbet lui-même pris au piège de la critique -, le peintre d'Ornans "bouleverse aussi les codes de la représentation en choisissant ses sujets dans son quotidien", poursuit Benjamin Foudral. L'exposition aborde également l'intérêt de l'artiste pour les nus féminins.

Musée Gustave Courbet
Institut Gustave Courbet
1 Place Robert Fernier, 25290 Ornans
Téléphone : 03 81 86 22 88

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