Le musée Léopold de Vienne retrouve "Le portrait de Wally" d'Egon Schiele
Le musée Léopold de Vienne retrouve "Le portrait de Wally" d'Egon Schiele
Dérobé par les nazis à un collectionneur juif, "Le portrait de Wally" du peintre expressionniste Egon Schiele, a été restitué contre une importante somme d'argent le 23 août 2010 au musée Leopold de Vienne en Autriche. Une restitution plus que symbolique car il s'agit de la première oeuvre appartenant à des Juifs dont la spoliation par les nazis a été révélée en Autriche.
L'oeuvre avait été saisie en 1999 par la justice américaine lors d'un prêt pour une exposition au MoMA de New York. L'affaire avait alors conduit au vote d'une loi de restitution des objets d'art.
"Le portrait de Wally" est remarquable du point de vue du dessin (un trait marqué, énergique et sûr, parfois même violent). Schiele ne fait pas disparaître le squelette du corps humain sous la chair, il le dessine dans la logique de ses mouvements et postures. Les poses complexes générant une multiplication de lignes obliques, la chair comme tuméfiée des corps, les fonds souvent tourmentés, la provocation de certains nus, ont amené à rapprocher Schiele du courant expressionniste qui marque alors les pays germaniques.
"Le portrait de Wally" représente la jeune maîtresse d'Egon Schiele alors âgé de 22 ans. L'oeuvre constitue l'un des deux tableaux d'un dyptique de fait. L'autre étant un autoportrait de l'artiste. Les deux oeuvres voisinent désormais sous les cimaises du musée viennois.Ce tableau est emblématique car il s'agit de la première oeuvre appartenant à des juifs et dont la spoliation par les nazis a été révélée en Autriche.
Il avait été saisi en 1999 par la justice américaine alors qu'il avait été prêté pour une exposition au MoMA de New York. L'affaire a conduit au vote d'une loi de restitution des objets d'art.
Outre la peinture, l'oeuvre d'Egon Schiele est remarquable du point de vue du dessin (un trait marqué, énergique et sûr, parfois même violent). Il ne fait pas disparaître le squelette du corps humain sous la chair, il le dessine dans la logique de ses mouvements et postures. Les poses complexes générant une multiplication de lignes obliques, la chair comme tuméfiée des corps, les fonds souvent tourmentés, la provocation de certains nus, ont amené à rapprocher Schiele du courant expressionniste qui marque alors les pays germaniques.
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