Le peintre, dessinateur et graveur serbe Vladimir Velickovic est mort

Vladimir Velickovic, qui a dépeint dans ses toiles, dessins et gravures l'extrême violence déshumanisante de la guerre, avec ses corps déchirés, est mort jeudi 29 août, a annoncé l'Académie des Beaux-Arts de Paris, où il habitait.

L’horreur des corps disloqués par la guerre

Né le 11 août 1935 à Belgrade, il apparaît dans les années 60 comme un des artistes les plus importants du mouvement de la Figuration narrative.

Son œuvre est habitée d'un univers tragique marqué avec des toiles puissantes, où le noir, le gris et le rouge dépeignent sur des paysages désolés et des horizons bouchés, l'agressivité de l'homme contre l'homme. On y voit des corps rongés par des rats, des pendus becquetés par des corbeaux, de vastes paysages désolés de champs de bataille, ou des femmes écartelées accouchant de monstres.

Enseignant aux Beaux-Arts

L’artiste avait fait sa première exposition personnelle à Belgrade en 1963 et avait obtenu le prix de peinture de la Biennale de Paris en 1965, ville où il s'était installé l'année suivante.

A partir de 1983, il devait enseigner pendant dix-huit ans à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Il a été le premier artiste franco-serbe élu membre de l'Académie des beaux-arts, au fauteuil de Bernard Buffet en 2005. Il en était un des membres les plus actifs.