Le prince Charles expose ses aquarelles à Londres mais "ne se fait pas d'illusions" sur leur qualité
Le prince Charles, héritier de la Couronne britannique, nourrit une passion pour la peinture à l'aquarelle depuis près de 50 ans. Il expose jusqu'au 14 février à Londres 79 de ses oeuvres, dans une chapelle rénovée du XIXe siècle.
C'est l'exposition de ses oeuvres la plus importante à ce jour. Depuis près de cinquante ans, le prince Charles peint en plein air les lieux qu'il aime, l'Écosse, les résidences royales... Ses voyages sont aussi une source d'inspiration, de la Suisse à la Tanzanie en passant par la Provence et la Grèce. Il a personnellement choisi les aquarelles de l'exposition, présentées par lieux et pays, jusqu'au 14 février dans la Garrison Chapel de Londres.
On y voyage des montagnes écossaises enneigées au Pays de Galles, des dentelles de Montmirail en Provence au Mont Athos en Grèce, et jusqu'en Transylvanie (Roumanie). Les pinceaux du prince ont aussi immortalisé Klosters et Saint Moritz en Suisse, ou encore le château du Barroux dans le sud de la France.
Aucune illusion sur la qualité des tableaux
Le prince Charles a choisi l'aquarelle car il trouvait "la photo peu satisfaisante", explique-t-il dans un texte exposé avec ses oeuvres à la chapelle Garrison, dans le quartier de Belgravia. "Cela requiert la concentration la plus intense et c'est par conséquent l'un des exercices les plus relaxants et thérapeutiques que je connaisse", ajoute-t-il. "Cela me transporte dans une autre dimension, qui rafraîchit certaines parties de l'âme, que d'autres activités ne peuvent pas atteindre".
En dépit de la délicatesse de certaines de ses aquarelles, il dit n'avoir "aucune illusion" sur leur qualité. "Mais elles représentent ma forme particulière d'album photographique, et comme telles, ont beaucoup d'importance pour moi".
Le prince Charles est l'auteur de de 680 aquarelles, parfois signées A.G. Carrick, un pseudonyme créé à partir des initiales de deux de ses autres prénoms Arthur et George, et de son titre de comte de Carrick.
Une famille d'artistes
Le prince Charles vient "d'une lignée d'artistes", souligne Rosie Alderton, conservatrice de l'exposition, rappelant les peintures de son père le prince Philip, et également les aquarelles et dessins de la reine Victoria (1819-1901).
Aucune aquarelle du prince Charles n'a jamais été à vendre, mais certaines, reproduites sous forme de lithographie, peuvent atteindre des milliers de livres sterling sur internet. Quelques lithographies sont également vendues sur son domaine de Highgrove. "Tous les profits des ventes sont reversés à la Prince's Foundation, qui a organisé l'exposition ou à ses organisations caritatives" précise Rosie Alderton. Au fil des ans, ces ventes auraient rapporté plusieurs millions de livres, selon le Daily Telegraph.
Plus assez de temps pour peindre
Cinquante des aquarelles du prince Charles avaient déjà été exposées au palais de Hampton Court en 1998, à l'occasion de ses cinquante ans, et trente autres en 2018 par la National Gallery d'Australie pour ses soixante-dix ans.
Depuis 2019, très occupé par ses occupations royales, le prince n'a plus guère eu de temps pour l'aquarelle. En aura-t-il quand il sera roi ? Rose Alderton "l'espère", car, dit-elle, "ses oeuvres sont vraiment charmantes".
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