Le tableau "Étude de glycines" de Claude Monet, œuvre phare du musée de Dreux, sera exposé au Japon

C'est un déménagement un peu particulier à Dreux. Mêlé de tension et d'appréhension. Jeudi 23 janvier, le célèbre tableau de l'artiste Claude Monet Étude de glycines a été décroché des murs du musée d'Art et d'histoire, avant d'être emballé précautionneusement pour le grand voyage qui l'attend. La toile de 1920 part au Japon, rejoindre jusqu'en mai, une exposition dédiée au peintre français.

C'est seulement son quatrième voyage en 60 ans, depuis son legs à la ville par l'un des fils de Claude Monet. Pour acheminer Etudes de glycines, une pièce classée trésor national, le musée de Dreux, fait appel à un transporteur spécialisé dans les œuvres d'art. Une fois décrochée, la toile est placée sous verre pour être protégée.

Au préalable, durant une demi-journée, l'œuvre a été auscultée minutieusement lors d'un constat d'état : "C'est comme un état des lieux pour un appartement ou une maison. On quadrille le tableau sous tous ses angles. On note chaque raclure, chaque altération que l'on reporte sur une photo imprimée du tableau. Comme ça, à l'arrivée du tableau à Osaka, je comparerai la photo du tableau et vérifierai qu'il n'y a pas de nouvelles altérations", explique Clémence Poupin, la directrice du musée d'Art et d'histoire de Dreux. Autre précaution, pour son voyage, le tableau est placé dans un coffre créé sur mesure. Une caisse climatique qui l'isolera du froid dans la soute de l'avion pour le Japon.

C'est l'occasion de partager la culture et de participer à l'attractivité du musée.

Fouzia Kamal, adjointe à la culture de la ville de Dreux

Ce prêt vient conclure une négociation entamée il y a trois ans par le Nakanoshima Museum of Art d'Osaka et la ville de Dreux. "Il s'agit de prêter l'œuvre trois mois. C'est l'occasion aussi de partager la culture. De valoriser et participer à l'attractivité du musée", affirme Fouzia Kamal, adjointe à la culture de la ville de Dreux.

L'"Étude de glycines de Claude Monet devrait revenir à Dreux peu de temps après la fin de l'exposition prévue le 6 mai. En attendant, le musée exposera à la place une série d'estampes et d'œuvres japonaises issues de ses réserves.