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Les gravures de Najah Albukai, souvenirs de l'enfer des geôles syriennes

Najah Albukai a fui la guerre et la torture des geôles syriennes en décembre 2016. Ce professeur des Beaux-Arts, est aujourd'hui réfugié et accueilli en résidence à l'Ecole européenne supérieure d'art de Lorient. Ses gravures racontent l'enfer d'un pays et d'un peuple.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'horreur de la guerre en Syrie - Gravure Najah Albukai
 (France 3 / Culturebox )

Comment dire l'indicible ? La guerre, les bombardements, l'enfermement, la torture et l'exil, Najah Albukai a traversé toutes ces épreuves. En 2016, ce professeur des Beaux-arts de l'université de Damas fuit son pays, la Syrie. Aujourd'hui, ses gravures témoignent.

Reportage : France 3 Bretagne S. Labrousse / P. Beaugey / G. Hamon

Considéré comme un "agitateur" par le pouvoir en place en Syrie, Najah est enfermé et maltraité comme tous les prisonniers des camps. Et jour après jour, les corps s'accumulent. "Les cadavres étaient marqués par des chiffres", se souvient-il. Pour le sortir de prison, sa femme paie une "caution" à des femmes d'officiers. 

On est tabassés par les miliciens du régime, ils appellent ça une "fête d'accueil"

Najah Albukaï

 

Dessiner pour ne pas oublier

Aujourd'hui réfugié en France, l'art et la création lui permettent de panser les blessures de l'âme : "Ça m'a aidé à évacuer et en même temps, c'est une dénonciation. Et le travail de la mémoire de ce qui se passe en Syrie… une sorte de résistance. Que ces atrocités ne soient pas classées sans suite judiciaire !", s'emporte-t-il.
  (France 3 / Culturebox )
Najah Albuka travaille sur tous supports : papier, carton, toile et utilise différentes techniques : encre de Chine, gouache, acrylique, collage. Ses gravures devraient prochainement être exposées à Lorient. 

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