L’Institut du monde arabe donne carte blanche au peintre Tahar Ben Jelloun
S’il a toujours aimé dessiner, ce n’est qu’en 2010 que l’homme de lettres a pris le pinceau. Et depuis 2013, Tahar Ben Jelloun peint plus qu’il n’écrit. Et si, comme il le dit, sa littérature est dramatique, sa peinture elle, c’est le bonheur. Des toiles pleines de lumière et de couleurs chatoyantes.
Quand j’écris, j’écris sur des choses pas drôles qui sont des choses dramatiques comme la solitude, l’exil, l’immigration, la corruption, des choses qui font le malheur du monde. Et en même temps dans le monde il y a aussi la lumière, la grâce, le bonheur, la joie, l’optimisme, l’espérance. C’est que j’essaie de montrer avec ma peinture.
Tahar Ben Jelloun
Reportage : F. Hovasse / M. Tafnil / A. Sfez
Giacometti, Matisse… et les broderies maternelles
Tahar Ben Jelloun a écrit sur plusieurs peintres et sculpteurs, et a appris la peinture en regardant les œuvres d’artistes, vivants ou morts, qu’il aime particulièrement. Et parmi eux, Alberto Giacometti et Henri Matisse.
Matisse est allé au Maroc. Il a été très influencé par la lumière marocaine. Moi je suis influencé par les broderies de ma mère, par l’environnement et les couleurs marocaines, et je me retrouve dans la peinture de Matisse.
Tahar Ben Jelloun
Tahar Ben Jelloun trouve donc aussi son inspiration dans les broderies traditionnelles de son pays natal qui évoquent sa mère et sa sœur, mais aussi toutes ces femmes marocaines, souvent privées d’école, et qui s’expriment ainsi. Plusieurs pièces sont exposées à l’IMA parmi une cinquantaine d’œuvres sur toile et papier.
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