Lumière et couleurs provençales de Nicolas de Staël dans une expo à l'Hôtel de Caumont d'Aix
La période provençale de Nicolas de Staël a été courte, de juillet 1953 à juin 1954, mais particulièrement prolifique. Les œuvres de cette époque sont pour la première fois rassemblées à l’Hôtel de Caumont d’Aix-en-Provence, un hôtel particulier du XVIIIe siècle, aujourd’hui devenu un centre d’art reconnu.
Reportage de V.Chemine/ L.Esnault / A.Despretz
Des toiles très colorées
"Je mettrai des années à faire claquer au vent ta Provence" écrit Nicolas de Staël au poète René Char. Il aura fallu un peu moins d’un an au peintre pour s’inspirer de cette région. La création et l’innovation qui l'animent durant cette époque sont retranscrites à travers des toiles très colorées.L’exposition est le travail conjoint de Marie du Bouchet, petite fille de l’artiste, et de Gustave de Staël, fils du peintre. Tous deux ont réuni 97 œuvres, 71 peintures et 26 dessins, venues de collections publiques et privées, pour une présentation de sa période provençale qui n’avait jamais été réalisée auparavant.
L'exposition se concentre de façon précise sur l’œuvre de Nicolas de Staël lors de son séjour en Provence de juillet 1953 à juin 1954, une période qui a permis à l’artiste de trouver un nouveau souffle et un sursaut dans son inspiration. Ainsi, le peintre se lance dans des créations audacieuses, très vives.
La couleur est poussée à son paroxysme
Marie du Bouchet, commissaire de l’exposition Nicolas de Staël revient au figuratif, alors que les autres font de l’abstraction ; il entraîne le public de la Sicile à la Méditerranée antique, en captant fidèlement la lumière du Midi, et en retranscivant les changements de luminosité à travers les différentes heures de la journée.
Il avait le don de pouvoir exprimer de quoi est faite une lumière.
Gustave de Staël, commissaire de l’exposition
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