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Montagne Sainte-Victoire, sur les pas de Cézanne
Plus qu’un simple sujet, la montagne Sainte-Victoire est devenue un personnage, voire une muse à part entière dans la peinture de Paul Cézanne. Le peintre aixois a représenté ce massif de calcaire plus de quatre-vingt fois, fasciné par la façon dont il prenait la lumière. Une fascination partagée encore aujourd’hui par tout ceux qui sillonnent la montagne sur les pas du peintre.
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Reportage : E. Refait / G. Beaufils / I. Palmer
C’est essentiellement dans la dernière partie de sa vie, entre 1882 et 1906 (année de sa mort) que Paul Cézanne se prit de passion pour la montagne Sainte-Victoire. Durant cette période, le massif rocailleux servit de fil rouge à sa peinture. Cette continuité dans le sujet permet avec le recul de suivre les évolutions picturales de l’artiste. "Longtemps je suis resté sans pouvoir, sans savoir peindre la Sainte-Victoire" écrivait-il, "parce que je l’imaginais l’ombre concave, comme les autres qui ne regardent pas, tandis que, tenez, regardez, elles est convexe, elle fuit de son centre. Au lieu de se tasser, elle s’évapore, se fluidise. Elle participe toute bleutée à la respiration ambiante de l’air."
Entre la Sainte-Victoire peinte en 1887 et celle réalisée vingt ans plus tard, il y a des années de recherche autour des volumes, de la lumière.Ce qui était dessiné avec une certaine précision devient suggéré par le pinceau de l’artiste qui voulait rendre l’émotion de la lumière.
Mais cette passion de Cézanne pour la Sainte-Victoire lui fut peut-être fatale : c’est lors d’une séance de travail sur la montagne que l’artiste aurait contracté la pneumonie qui allait lui coûter la vie.
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