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"Monuments Men" : l'épopée de la collection Schloss
Le film de George Clooney, sorti en salle le 12 mars dernier, n'en finit pas de mettre en lumière des exemples de sauvetage de tableaux partout en France. Aujourd'hui, c'est la collection Schloss pillée au château de Chambon en Corrèze que l'on redécouvre. Sur les 333 oeuvres de grands maîtres de la peinture hollandaise, seule la moitié a été retrouvée et restituée aux héritiers.
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Des pépites dérobées
Adolphe Schloss était un grand amateur et collectionneur d'oeuvres d'art. Sa collection qui regroupe 333 tableaux de maîtres de la peinture hollandaise et flamande était mondialement connue. Quand en 1939 la guerre éclate et que l'Allemagne nazie commence à piller les biens culturels, les héritiers de ce trésor décident de le mettre à l'abri au château de Chambon tout à côté de Tulle. Bruegel de Velours, Brouwer, Van Der Heyden, Van Der Neer, Rembrandt ou Ruisdael partent se mettre au vert en Limousin.
Mais Le 10 avril 1943, la collection est découverte et dérobée par des hommes de main de la Gestapo française de la rue Lauriston. Premier rebondissement : le convoi est arrêté par la gendarmerie française sur ordre du préfet de la Corrèze.
Pierre Laval intervient en personne pour que les oeuvres soient retournées à Chambon. C'est finalement le ministre de l'Instruction publique chargé de la culture qui livre la collection à l'occupant.
Reportage : M. Brazeau / Z. Moncef / P. Gauthier / A. Dupont / JL. Cire Sur les 333 tableaux, 230 partiront à Munich, destinés au musée de Hitler
Le Musée du Louvre parviendra à en préempter 49, qu'il restituera à la famille Schloss après guerre. Au total, 162 oeuvres d'art seront restituées et 6 autres retrouvées entre 1961 et 2002.
Sur les 284 tableaux choisis par les Allemands, 262 destinés au musée de Hitler, furent envoyés au Jeu de Paume. Rose Valland, héroïne des "Monuments Men", présente à l'arrivée de cette collection, l'évoque à plusieurs reprises dans ses notes à Jaujard, son directeur.
Aujourd'hui 166 oeuvres manquent toujours à l'appel, mais certaines d'entre elles, reconnues dans des musées étrangers ou dans des ventes, font l'objet d'actions en justice ou de demandes de restitution par voie diplomatique.
Adolphe Schloss était un grand amateur et collectionneur d'oeuvres d'art. Sa collection qui regroupe 333 tableaux de maîtres de la peinture hollandaise et flamande était mondialement connue. Quand en 1939 la guerre éclate et que l'Allemagne nazie commence à piller les biens culturels, les héritiers de ce trésor décident de le mettre à l'abri au château de Chambon tout à côté de Tulle. Bruegel de Velours, Brouwer, Van Der Heyden, Van Der Neer, Rembrandt ou Ruisdael partent se mettre au vert en Limousin.
Mais Le 10 avril 1943, la collection est découverte et dérobée par des hommes de main de la Gestapo française de la rue Lauriston. Premier rebondissement : le convoi est arrêté par la gendarmerie française sur ordre du préfet de la Corrèze.
Pierre Laval intervient en personne pour que les oeuvres soient retournées à Chambon. C'est finalement le ministre de l'Instruction publique chargé de la culture qui livre la collection à l'occupant.
Reportage : M. Brazeau / Z. Moncef / P. Gauthier / A. Dupont / JL. Cire Sur les 333 tableaux, 230 partiront à Munich, destinés au musée de Hitler
Le Musée du Louvre parviendra à en préempter 49, qu'il restituera à la famille Schloss après guerre. Au total, 162 oeuvres d'art seront restituées et 6 autres retrouvées entre 1961 et 2002.
Sur les 284 tableaux choisis par les Allemands, 262 destinés au musée de Hitler, furent envoyés au Jeu de Paume. Rose Valland, héroïne des "Monuments Men", présente à l'arrivée de cette collection, l'évoque à plusieurs reprises dans ses notes à Jaujard, son directeur.
Aujourd'hui 166 oeuvres manquent toujours à l'appel, mais certaines d'entre elles, reconnues dans des musées étrangers ou dans des ventes, font l'objet d'actions en justice ou de demandes de restitution par voie diplomatique.
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