"Peindre c'est un métier, ce n'est pas une vocation, ce n'est pas un don, c'est du travail" : le Brestois Paul Gloas et ses immenses silhouettes éphémères
Depuis les années 80, le peintre Paul Bloas dissémine ses immenses silhouettes d'hommes et de femmes sur les murs de Brest et de nombreuses autres villes françaises et étrangères. Il a reçu une équipe de France 3 Bretagne dans son atelier.
Quand il vous fixe de ses yeux de rapace, Paul Gloas est sûr de ne pas être interrompu. L'intensité de son regard accompagne la profondeur de ses mots. Assis sur un immense escabeau dans son atelier, il est entouré de silhouettes presque fantômatiques. Les plus grandes atteignent trois mètres vingt et à leur côté le peintre ne paraît pourtant pas petit.
Je crois que je recherche l'adrénaline des premiers collages .../... Quand vous voyez un de vos personnages qui se dressent sur un mur, que vous sentez sa puissance, c'est quelque chose qui donne pas mal d'adrénaline.
Paul GloasArtiste-peintre
Paul Gloas a reçu une équipe de France 3 Bretagne dans son atelier.
A Brest mais aussi ailleurs en France et à l'étranger
Ces silhouettes, au départ de simples contours blancs gagnés ensuite par la couleur, les Brestois les connaissent bien. Depuis les années 80, elles habillent les murs de leur ville. Et pas seulement. Au fil des ans, l'artiste a non seulement investi des lieux symboliques, comme l'ancienne prison, mais il a aussi gagné les murs d'autres cités, en France comme à l'étranger et notamment à Madagascar où il a grandi.
Paul Bloas n'a jamais oublié qu'il vient d'un milieu ouvrier. Ses "bonhommes", comme il les nomme, gardent la trace de ces origines modestes mais aussi d'une espèce de fragilité malgré la démesure.
L'artiste garde des traces photographiques de ses travaux éphémères. Avec ses études préalables, il les publie ou organise des expositions comme récemment à Vannes.
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