Peinture : entre naufrage et tempête, à la découverte de l'art romantique
Les bateaux luttant contre les éléments, et souvent mis à l'échec, étaient à la mode à l'époque romantique. Une exposition au musée de la Vie romantique à Paris leur est consacrée.
Au début du XIXe siècle, tous les peintres s'intéressent aux faits-divers, et les naufrages les fascinent. C'est l'époque de la marine à voile, et il y en a plein les nouvelles. Les artistes se mettent ainsi à peindre des navires qui coulent. Le plus célèbre, Le Radeau de la Méduse, de Théodore Géricault, est, encore aujourd'hui, leur porte-étendard. Cette recette à succès se décline à souhait : un bateau qui coule, une falaise menaçante et des naufragés désespérés, voilà les éléments essentiels à ces tableaux.
Le miroir de l'âme
Gaëlle Rio, directrice du musée de la Vie romantique à Paris, qui leur consacre une exposition, analyse : "La tempête météorologique qu'on voit à travers tous ces éléments naturels, c'est le miroir de la tempête de l'âme". Sombre, l'artiste romantique a le mal de vivre. Il faut dire que la France de Napoléon a fait naufrage. Après quinze ans de guerre, l'Empereur est exilé à Sainte-Hélène. Au cœur des tableaux, l'artiste romantique se noie. Pendant un demi-siècle, le mal-être des romantiques va influencer la peinture, jusqu'à l'arrivée de l'impressionnisme et, avec lui, sa joie de vivre.
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