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Pop Art : Lichtenstein en grand à Londres avant de venir à Paris

La Tate Modern présente jusqu’au 27 mai une grande rétrospective de l’artiste américain Roy Lichtenstein, figure centrale du pop art, célèbre pour ses tableaux inspirés de la bande dessinée et son utilisation de trame de points. L’exposition sera cet été à Paris, au Centre Pompidou
Article rédigé par Valérie Oddos
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Roy Lichtenstein, Whaam!, 1963
 (Estate of Roy Lichtenstein/DACS 2012)

L’exposition, co-organisée par l’Art Institute de Chicago, se veut la plus complète jamais consacrée à Roy Lichtenstein (1923-1997). Elle comprend plus de 120 peintures et sculptures.
 
La Tate Modern montre bien sûr les grandes peintures inspirées de la pub et des comics (BD populaires), avec les célèbres "Look Mickey de 1961", qui a inauguré son style, "Whaam !" (1963), un avion qui tire une roquette, "Drowning Girl" (1963). On peut y voir encore ses objets de la vie quotidienne et ses toiles en noir et blanc.

Roy Lichtenstein, "Oh, Jeff...I Love Your, Too...But...", 1964, Collection Simonyi
 (Estate of Roy Lichtenstein/DACS 2012 )
 
Lichtenstein peint des héroïnes d’histoires à l’eau de rose blondes et désespérées ou des scènes évoquant la guerre. Ce sont ses œuvres les plus connues. Tout le monde a en tête ses contours noirs, ses personnages en rouge jaune bleu blanc. Mais il n’a pas fait que ça, et les dessins de BD ne l’ont occupé que quelques années.
 
Grand connaisseur de l’histoire de l’art, Lichtenstein a aussi réinterprété le futurisme, le surréalisme et l’expressionnisme allemand avec les trames de points Ben-Day (Ben-Day dots), utilisées comme procédé d’impression de la bande dessinée. Il revisite aussi Monet (La cathédrale de Rouen), Picasso ou Mondrian.
Roy Lichtenstein, Masterpiece, 1962, Private Collection
 (Estate of Roy Lichtenstein/DACS 2012 )
 
Avec sa série "Brushstrokes" (coups de pinceaux), il parodie la façon de peindre des expressionnistes abstraits qui l’ont marqué à ses débuts. Il réalise aussi une série de Miroirs, où il se demande comment on peut représenter ces objets si mouvants et les images qui s’y reflètent.
 
A la fin de sa vie, Lichtenstein peint des grands nus, parfois dans des scènes qui peuvent être un clin d’œil à Picasso. Il s’agit de ses héroïnes de comics qui reviennent, déshabillées cette fois. Et il représente enfin des paysages chinois ("Chinese Landscapes") surprenants, inspirés des peintures de la dynastie Song, où ses fameux points varient en taille, se réduisant et se dilantant au fil du tableau, les couleurs se perdant étonnamment dans le brouillard.

L’exposition, légèrement remaniée, sera présentée au Centre Pompidou du 3 juillet au 4 novembre 2013. 130 tableaux et sculptures retraceront toute l’œuvre de Roy Lichtenstein. La rétrospective parisienne mettra particulièrement l’accent sur ses expérimentations les moins connues et sur son inventivité technique.

Lichtenstein, A Retrospective, Tate Modern, Londres
Tous les jours, du dimanche au jeudi, 10h-18h, vendredi et samedi, 10h-22h
du 21 février au 27 mai 2013
 

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