Première rétrospective dédiée au peintre "Nicolas Régnier, l'homme libre" à Nantes
Nicolas Régnier est né à Maubeuge, a été formé à Anvers, puis a pris très vite la route de l'Italie. Un itinéraire qui a fait de lui un artiste cosmopolite et qui lui valu le qualificatif d'homme libre. C'est ce que montre cette première rétreospective qui lui est consacrée à Nantes
Reportage France 3 Pays de la Loire : V. Raynal / D. Le Mée / S. Herel
Caravage, l'inspirateur
Nicolas Régnier arrive à Rome peu de temps après la mort de Caravage. Il va s'imprègner de l'oeuvre du maître italien, de son goût pour l'alliance du profane et du sacré qui va de scènes religieuses à des ambiance de bas-fonds romains. Régnier va apporter à cette ambiance caravagesque sophistication et sensualité, ce qui va lui valoir un vrai succès.
Un rénovateur à Venise
En 1626, il part pour Venise. Là encore son regard d'homme libre va faire de lui l'un des "rénovateurs" de l'art vénitien du 17e siècle. Il va réaliser dans la Sérénissime des portraits d'apparat et de grands rétables d'église qui vont faire sa réputation dans toute l'Europe.
En 1644 il obtiendra le brevet de "peintre du roi de France" pour Louis XIV.
Dans la Lagune, il fréquente le plus influent des cercles littéraires vénitiens du 17e siècle : l'Accademia degli Incogniti. Ces Inconnus abordent volontiers dans leurs débats des thématiques qui unissent drame et érotisme, éloge des sens et érudition, le macabre et l'obscène. Des débats qui transparaîtront dans les tableaux de Nicolas Régnier.
A contre courant des codes
Quand Il peint le poète grec Homère, Nicolas Régnier le représente sous les traits d'un mendiant aveugle jouant du violon. "Il va peindre le handicap, la céssité de la manière la plus crue possible explique Annick Lemoine la commissaire de l'exposition. Il en fait un portrait assez horrible et terrifiant qui va à l'encontre de tous les codes de la représentation de l'époque. C'est pour montrer que n'importe quel homme, même un mendaint de Rome peut incarner l'illsutre poète grec".
Chez Nicolas Régnier le peintre se double d'un collectionneur avisé. Il achètera des oeuvres du Titien, de Véronèse, de Rubens.
En 1666, il décide de vendre sa précieuse collection dont un Dürer sous la forme d'une loterie. Une démarche novatrice à l'époque ! C'est cela un homme libre.
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