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"Andes Célestes" : les artistes péruviens de l'Ecole de Cuzco et le christianisme au musée de Fourvière

Le musée d'art religieux de Lyon propose jusqu'au 30 juin 2017 un voyage spirituel et pictural au pays des "Andes Célestes". Une quarantaine de peintures et orfèvrerie de l'école de Cuzco, datant des XVIe et XVIIIe siècles, qui interpellent le visiteur autant que l'expert.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Exposition "Andes Célestes" au musée d'art religieux de Lyon Fourvière
 (France 3 / Culturebox / capture d'écran)

La nouvelle exposition du musée d'art sacré de Fourvière, à Lyon, présente une collection peu connue de l'art pictural religieux. "Andes Célestes" illustre l'influence du christianisme en Amérique du sud et particulièrement au Pérou au XVIIe siècle. 

À cette occasion, une quarantaine d’œuvres (peintures, orfèvrerie, tableaux de plume) issue de la collection Priet-Gaudibert sont dévoilées au public autour de trois thèmes fondateurs de la religion catholique : la Vierge, les Saints et les Anges. 

Reportage : A. Hanquet / M. Boudet / D. Mollard

Des oiseaux messagers

Les peintures exposées au musée de Fourvière ont été réalisées par des artistes péruviens du XVIe siècle. Ces toiles surprenantes, reflétant la dévotion religieuse, transportent le visiteur vers un monde exotique où le merveilleux rime avec or et couleurs. Les artistes péruviens ont adapté les codes de l'art religieux à leurs propres croyances. Il y a un Jésus noir portant une jupe à fleurs, un autre coiffé de plumes, ou encore ces oiseaux messagers de Dieu qui protègent les hommes. 
  (France 3 / Culturebox / capture d'écran)

Un art sauvé de la disparition

À travers ces quarante toiles et pièces d’orfèvrerie péruviennes des XVIIe et XVIIIe siècles, le visiteur découvre la peinture péruvienne dite "Ecole de Cuzco". Une peinture indigène réalisée sur des modèles apportés d’Europe dans une volonté d’évangélisation et que les indigènes s’approprient dès la seconde génération. Un mouvement qui faillit bien disparaître au moment de la guerre d'indépendance.

"Les ancêtres, des Espagnols qui étaient propriétaires, ont eu un certain mépris pour cette culture. Ces œuvres sont restées dans des églises et il a fallu attendre les années 1930 pour que des amateurs d'art s'intéressent à cet art-là", rappelle Bernard Berthod, le conservateur du musée de Lyon. 
  (France 3 / Culturebox / capture d'écran)

Une expérience culturelle à part

Pour les visiteurs qui découvrent cette collection, le parcours est assez déroutant tant ce pan de l'histoire de l'art est méconnu. "C'est vraiment inhabituel, on vit une expérience culturelle à part, je n'ai jamais vu ce genre de mélange entre la culture européenne et la culture d'Amérique Latine, surtout au niveau religieux", révèle un touriste anglophone. 
  (France 3 / Culturebox / capture d'écran)

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