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"De Picasso à Séraphine" : la collection Wilhem Uhde mise en lumière à Villeneuve d’Ascq

C’est une exposition exceptionnelle que présente le LaM, Musée d'art moderne de Villeneuve-d'Ascq. Intitulée "De Picasso à Séraphine, Wilhelm Uhde et les Primitifs modernes", elle met en lumière une sélection de 130 œuvres du marchand d’art allemand, fervent défenseur de l'art dit naïf, exposées ensemble pour la première fois. A découvrir jusqu’au 7 janvier 2018.
Article rédigé par franceinfo
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Détail d'un des tableaux de Séraphine Louis, exposées au LaM de Villeneuve d'Ascq jusqu'au 7 janvier 2018.
 (Culturebox - capture d'écran)
Né en Allemagne en 1874, Wilhelm Uhde se destine à l’origine à une carrière de juriste. Mais à 30 ans, il quitte son pays pour s’installer à Paris et se consacrer à sa véritable passion, l’art et particulièrement l’art d’avant-garde. Devenu collectionneur, marchand d’art et critique, il assiste à la naissance du cubisme avec Picasso et Braque encore inconnus et achète ses premières toiles.

Très vite il découvre la peinture naïve et prend la défense d’Henri Rousseau, dit le Douanier. Installé à Senlis en 1912, il découvre les peintures et le talent de sa femme de ménage, une certaine Séraphine Louis, qu’il encourage et qu’il connaître à Paris.

Quand éclate la guerre, le citoyen allemand qu’il est doit fuir précipitamment la France. Tous ses biens de Senlis, dont des tableaux de Séraphine, sont dispersés, et sa magnifique collection déjà, qui comprend notamment douze toiles de Picasso et une vingtaine de Braque, est confisquée par l'État français, puis vendue aux enchères à Drouot en 1921.

Reportage : F. Mabille De Poncheville / B. Bugnicourt / S. Naumovitz

Les Primitifs modernes

Après la guerre, il rencontre le peintre allemand Helmut Kolle et s’installe avec lui à Weimar. Mais son pays lui devenant invivable, Wilhelm Uhde revient en France définitivement en 1924 et se met à collectionner les œuvres de ces peintres autodidactes qu’il nomme d’abord les "Peintres du Cœur-Sacré", puis les "Primitifs modernes". C’est ainsi qu’il désigne ceux qu’on appelle aujourd’hui les peintres naïfs : André Bauchant, Camille Bombois, Henri Rousseau, ou encore Louis Vivin mais aussi Séraphine, qu’il retrouve en 1927 à l’occasion d’une exposition à Senlis.

Les 130 œuvres présentées au LaM proviennent de collections publiques et privées, françaises et internationales, et devraient permettre au visiteur d’en savoir un peu plus sur l’art naïf, ce champ artistique souvent négligé et méconnu, et dont Uhde fût l’un des plus fervents promoteurs.

  (DR)

 


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