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Rencontre : Tomi Ungerer parle de ses "femmes fatales"
Une petite fille se rêvant déjà femme, une mondaine carnassière, une tenancière de maison close : les portraits de femmes de Tomi Ungerer, dont certains n'avaient jamais été exposés au public, sont au centre d'une exposition qui vient d'ouvrir à Strasbourg, sa ville natale.
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Tomi Ungerer parle de ses "femmes fatales", exposées à Strasbourg
Reportage Olivier Stephan et Vincent Roy Intitulée "Femmes fatales", l'exposition qui se tient jusqu'au 29 juin présente quelque 200 croquis et dessins au crayon gras et à l'encre de Chine de l'illustrateur alsacien aujourd'hui âgé de 82 ans, plus connu à l'étranger qu'en France. Qu'elle soit jeune, vieille, sorcière, séduisante, sensuelle, méchante parfois, "la figure de la femme traverse l'oeuvre de Tomi Ungerer. (...) Il aime la dessiner. Il l'égratigne mais ne la dénigre pas non plus", commente la conservatrice du musée Tomi Ungerer, Thérèse Willer. Les dessins exposés plongent le visiteur dans les soirées mondaines new-yorkaises, qu'il a fréquentées avec son épouse dans les années 60, donnant une vision parfois cynique et satirique des femmes qu'il a croisées, avec leurs longues langues fourchues et leurs corps piqués d'aiguilles, telles des oursins. Objectif : dénoncer la femme au foyer et la femme cariériste"
Dans des saynètes à l'humour corrosif, l'excentrique artiste alsacien, qui vit la plupart du temps en Irlande, met aussi en scène la femme au sein du couple. Il l'animalise parfois avec des traits d'alligator, de cochon ou de lapin, un procédé qu'il dit utiliser pour "dénoncer les maux de la société". "Mais contrairement à ce qu'on pourrait penser, les relations de Tomi Ungerer avec les féministes américaines ont été très bonnes. Ils poursuivaient le même objectif: dénoncer la femme au foyer et la femme carriériste", selon la conservatrice. Plusieurs dessins érotiques de cet illustrateur très prolifique sont également présentés aux regards avertis, comme ces portraits inédits, tout en finesse, de "Dominas" de Hambourg corsetées, des prostituées pour clients masochistes, avec lesquelles il a vécu plusieurs mois en 1986.
Musée Tomi Ungerer
2, avenue de la Marseillaise à Strasbourg, jusqu'au 29 juin.
Reportage Olivier Stephan et Vincent Roy Intitulée "Femmes fatales", l'exposition qui se tient jusqu'au 29 juin présente quelque 200 croquis et dessins au crayon gras et à l'encre de Chine de l'illustrateur alsacien aujourd'hui âgé de 82 ans, plus connu à l'étranger qu'en France. Qu'elle soit jeune, vieille, sorcière, séduisante, sensuelle, méchante parfois, "la figure de la femme traverse l'oeuvre de Tomi Ungerer. (...) Il aime la dessiner. Il l'égratigne mais ne la dénigre pas non plus", commente la conservatrice du musée Tomi Ungerer, Thérèse Willer. Les dessins exposés plongent le visiteur dans les soirées mondaines new-yorkaises, qu'il a fréquentées avec son épouse dans les années 60, donnant une vision parfois cynique et satirique des femmes qu'il a croisées, avec leurs longues langues fourchues et leurs corps piqués d'aiguilles, telles des oursins. Objectif : dénoncer la femme au foyer et la femme cariériste"
Dans des saynètes à l'humour corrosif, l'excentrique artiste alsacien, qui vit la plupart du temps en Irlande, met aussi en scène la femme au sein du couple. Il l'animalise parfois avec des traits d'alligator, de cochon ou de lapin, un procédé qu'il dit utiliser pour "dénoncer les maux de la société". "Mais contrairement à ce qu'on pourrait penser, les relations de Tomi Ungerer avec les féministes américaines ont été très bonnes. Ils poursuivaient le même objectif: dénoncer la femme au foyer et la femme carriériste", selon la conservatrice. Plusieurs dessins érotiques de cet illustrateur très prolifique sont également présentés aux regards avertis, comme ces portraits inédits, tout en finesse, de "Dominas" de Hambourg corsetées, des prostituées pour clients masochistes, avec lesquelles il a vécu plusieurs mois en 1986.
Musée Tomi Ungerer
2, avenue de la Marseillaise à Strasbourg, jusqu'au 29 juin.
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