Robert Combas et son art impertinent passent l'été au Domaine de Chamarande
Mobilier coloré jamais montré
"Vous êtes désormais chez vous, Robert Combas", a audacieusement lancé François Durovray, président LR du département, lors du vernissage jeudi dans la cour du château entouré d'un parc à l'anglaise de 98 hectares.
Confier à l'imprévisible artiste sétois les clefs de ce séduisant ensemble de brique et de pierre ne manque pas de panache de la part du Conseil départemental. L'Essonne est devenue en 1978 propriétaire de ce domaine dont le premier corps de bâtiment a été édifié au tout début du 17e par le magistrat François Miron et a connu depuis bien des vicissitudes.
Tapis polychromes
"Si l'on imaginait que j'allais faire des meubles design, bien lisses et bien propres, c'est raté", dit l'artiste, égal à lui même, à propos de ces pièces initialement créées pour l'industriel et collectionneur Jean-Claude Maillard et jamais montrées jusque là.
Cabinet de curiosités et tableaux verticaux
Sont aussi présentés dans plusieurs endroits des tableaux verticaux représentant des femmes hiératiques à l'abondante chevelure. Des oeuvres où dominent des couleurs sombres (rouille, violet), plutôt rares chez Robert Combas. "Je travaille sur la spiritualité mais pas religieuse", dit-il dans la cour où se déploie un rare hêtre pourpre de 150 ans.
Le travail de Combas est particulièrement apprécié à l'étranger. Il est l'artiste français le plus vendu aux enchères dans le monde, selon le classement Artprice 2016 (artistes nés après 45), où il occupe le 106e rang.
Le peintre rock'n'roll a un nouveau groupe, Les Sans Pattes
Autodidactes, les deux complices mélangent rock, musique planante, instruments traditionnels (mandoline, bouzouki) lors de "concerts performés" avec projections video.
Parcours sonore
A Chamarande, la musique est omniprésente : les Sans Pattes proposent un parcours sonore original dans la forêt et une installation dans l'Orangerie du domaine où sont projetées sur trois panneaux des vidéos de concerts ou simplement des jeux du soleil sur la surface de la mer Méditerranée. Autour d'autres panneaux avec de grandes photographies des prestations des Sans Pattes.Musique aussi ans les salons réaménagés où l'artiste, qui ne tient pas en place, se plaint : "ils ont baissé le son". Avant d'ajouter : "je remercie les gens qui m'ont supporté. Des fois, je pète les plombs. Mais quand je crée, je ne peux pas être normal".
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