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Stanley William Hayter, le peintre qui a donné des couleurs à la gravure

Le Centre d'Art la Malmaison de Cannes reçoit jusqu'au 30 avril 2017 une exposition exceptionnelle de plus de 120 œuvres majeures de Stanley William Hayter autour de "la métamorphose des lignes". Le parcours propose une rétrospective autour d’œuvres gravées et picturales de 1927 à 1988.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Stanley William Hayter, peintre graveur passionné par les lignes et les couleurs exposé à la Malmaison de Cannes
 (France 3 / Culturebox)

Le centre Malmaison de Cannes rend hommage à l'artiste britannique Stanley William Hayter (1901-1988) qui a eu un rôle essentiel dans le renouveau de la gravure moderne.  

Reportage : V. Varin / E. Jacquet / S. Lemaire

Atelier 17 : passage obligé pour la gravure 

Créateur du célèbre Atelier 17 à Paris en 1927, Hayter s'y installe avec tout son matériel de gravure. Il y réalise plusieurs pointes sèches, aquatintes et gravures sur bois et initie toute une génération d'artistes avant–gardes du XXe siècle. Des surréalistes aux expressionnistes en passant par les cubistes, Hayter a formé Dali, Ernst, Chagall, Picasso mais aussi Rothko, Pollock ou encore Alechinsky.
  (France 3 / Culturebox)

Ils passent tous par l'atelier du britannique pour profiter de son innovation unique : faire entrer les couleurs dans la gravure en une seule plaque, sans qu'elles se mélangent entre elles.
  (France 3 / Culturebox)

Lorsqu'éclate la seconde guerre mondiale, Hayter fuit Paris et le nazisme, revient à Londres puis s'exile aux Etats-Unis. Il emporte avec lui l'âme de son Atelier 17 et le fait revivre à New York.  

Garder la ligne

Tout au long de sa carrière de peintre et de graveur, Hayter, que ses amis appelaient Bill, ne délaissera jamais la ligne. Chaque trait dessine l'espace, l'onde des objets. Si son style pictural évolue du figuratif au surréalisme, sa technique de gravure reste guidée par un tracé dynamique où le burin donne les lignes de force à ses estampes. 
  (France 3 / Culturebox / capture d'écran)

"La ligne est devenue un symbole d'existence dans sa façon de concevoir l'espace. Rien n'existe en dehors des ondes qui tournent autour des objets", explique Frédéric Ballester, le Directeur du Centre d'Art la Malmaison. 
Stanley William Hayter
 (France 3 / Culturebox / capture d'écran)

Après la guerre, l'artiste britannique revient en France et ne la quittera plus. Hayter a travaillé jusqu’à la fin de sa vie (mai 1988). Sa dernière oeuvre, intitulée de façon symbolique "Downward" (« la Chute ») a été tirée en avril 1988, par son collaborateur Hector Saunier. 

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