Sur les traces de Gustave Courbet en Languedoc
Reportage : C. Laronce, N. Berthier, D. Arzur, B. Vidal
En 1854, Gustave Courbet tombe sous le charme de Palavas-les-Flots. Un petit coin de paradis, encore sauvage à l’époque, que lui fait connaître Alfred Bruyas, un de ses mécènes. "Le pays vous enchantera, lui dit-il, le ciel a une couleur incomparable, la lumière est aussi fine que celle d’Ornans et puis il y a la mer". Effectivement, la grande bleue séduit Gustave Courbet qui met en scène l’exaltation humaine face à l’immensité de la mer méditerranée. Courbet, qui a grandi en Franche-Comté, arpente cette terre si exotique à ses yeux. Il se rend aussi au milieu de la garrigue où il peint l’ancien pont romain d’Ambrussum.
Ces voyages en Languedoc, lui font véritablement découvrir une nouvelle manière de peindre et il arrive très bien à retranscrire l’atmosphère de la région, notamment cette lumière blanche si particulière lors des chaudes journées d’été.
Laëtitia Duret, responsable du site et du musée d'Ambrussum
A Montpellier, on retrouve la trace du passage du maître dans la région au Musée Fabre. Seize toiles sont exposées dont l’une de ses œuvres les plus populaires "La rencontre", plus connue sous le nom de "Bonjour Monsieur Courbet".
Il décide de se représenter en voyageur, en bohémien. C’est une nouvelle image du peintre : travailleur, en marge de la société.
Stanislas Colodiet, conservateur du musée Fabre
Ce tableau fait scandale en 1855, lors de l’Exposition universelle de Paris, car Courbet se représente au même niveau que son protecteur. Il apparaît même fier et robuste alors qu’Alfred Bruyas est chétif et guindé. Les critiques considèrent l’œuvre comme "orgueilleuse". C'est alors qu'on l’appelle "Bonjour Monsieur Courbet". Elle contribuera à asseoir sa notoriété.
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