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Trois oeuvres inédites d'Odilon Redon exposées au musée Fabre

Le musée Fabre de Montpellier expose à son tour le peintre symboliste Odilon Redon jusqu'au 16 octobre 2011. En exclusivité pour le musée Fabre, trois tableaux qui proviennent de la collection Fayet.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture
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Trois oeuvres inédites d'Odilon Redon exposées au musée Fabre
 (Culturebox)

L'exposition Odilon Redon du Grand Palais se déplace à Montpellier et dévoile au visiteur 3 portraits de la famille Fayet.
En observant les oeuvres d'Odilon Redon, on a envie d'en percer le mystère. On se dit qu'il faut peut-être chercher dans son enfance et son parcours personnel pour trouver des indices. Car à la façon d'un Tim Burton, dont les parents avaient muré la fenêtre de  chambre pour ne lui laisser qu'un petit soupirail inaccessible... Odilon Redon est un enfant laissé complètement en charge à une nourrice dès sa naissance en 1840. Il vit dans la maison de son oncle en Gironde, souffrant semble-t-il de nombreuses crises d'épilepsie. Elles s'arrêteront après un pèlerinage au sanctuaire marial de Verdalais et cette "guérison" va permettre à l'enfant de commencer sa scolarité. Il est alors âgé de 11 ans. Le dessin l'attire, il prend des cours, échoue aux Beaux-Arts de Paris, puis trouve refuge dans l'atelier du graveur Rodolphe Bresdin. Ce sera une révélation pour Redon. Il n'est pas plus doué qu'un autre, mais ce dépressif chronique va réussir à traduire ces paysages intérieurs, faits de créatures hybrides et de cyclopes, centaures et autres satyres  inspirés de la mythologie. Autre source d'inspiration, ses collègues artistes : Stéphane Mallarmé, Edgar Allan Poe, Gérard de Nerval, Goya, Gustave Moreau. Si son univers intérieur est tourmenté, sa vie quotidienne ne l'est pas. Odilon Redon a l'allure d'un bourgeois, mari fidèle d'une épouse discrète, qui lui donnera deux enfants. C'est par contre un événement familial qui explique, peut-être, en partie, le brusque passage, en 1890, du noir à la couleur : la naissance de Arï, son deuxième fils, qui vient apaiser un peu la souffrance liée à la mort en 1886 de Jean, son aîné. Les toiles se mettent à irradier de couleurs. quelques années plus tard, en 1895, il écrira au peintre Emile Bernard : "Je délaisse de plus en plus le noir. Entre nous, il m'épuisa beaucoup".

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