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Un autre Impressionnisme, italien et slovène, au Musée de l'Orangerie et au Petit Palais
Non, la France n’a pas le monopole de l’impressionnisme ! Deux expositions parisiennes le prouvent. L’une au Musée de l’Orangerie nous fait découvrir jusqu’au 22 juillet les Macchiaioli, impressionnistes italiens. L’autre au Petit Palais expose pour la première fois en Europe les œuvres de quatre peintres slovènes de la fin du 19è siècle. A contempler jusqu’au 13 juillet.
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Temps de lecture : 3min
Reportage : Nicole Bappel, Nedim Loncarevic, Floriane Cattin
Les italiens, rebelles et engagés
« Faiseurs de taches ». C’est en qualifiant ainsi, avec le terme de « macchiaioli », qu’une gazette a involontairement donné son nom à un groupe de peintres italiens, rebelles et engagés. A l’instar de leurs homologues français, ils étaient clairement méprisés par la critique. Leur opposition fut autant politique que picturale. Politique :ils militèrent pour l’Unification italienne, contestant la royauté et les Etats Pontificaux. Les Macchiaioli étaient d’ailleurs établis à Florence sous la protection du critique et mécène Diego Martelli. Opposition picturale : ils refusèrent de traiter les thèmes religieux ou les reconstitutions historiques « idéalisées », s’opposant ainsi au romantisme et au néoclassicisme de leur époque (nous sommes dans les années qui vont de 1850 à 1874). Leur leitmotiv : les sujets d’actualité, les scènes de vie quotidienne, les contrastes entre les taches de couleur et le clair-obscur pour s’approcher de ce qu’ils appellent « l’image du vrai ». Leurs œuvres ont inspiré de nombreux peintres français : James Tissot, Gustave Moreau et Edgar Degas. Les peintres slovènes au Petit Palais
Quant au Petit Palais, il présente les œuvres originales de quatre maitres impressionnistes slovènes : Ivan Grohar, Matija Jama, Matej Sternen et Rihard Jakopič. Tous quatre se rencontrèrent à l’Académie de Munich et leeur goût pour la peinture de plein air les rapprocha. Leur volonté : dépasser le réalisme anecdotique pour ne retenir du paysage que son pouvoir émotionnel. Certaines compositions sont donc parfois proches de l’abstraction. La période ciblée va de 1890 à 1920. A cette époque, la Slovénie dépend encore de l’Autriche mais elle commence à s’ouvrir à la modernité. Le sentiment d’identité nationale est important. L’art sous toutes ses formes va contribuer à traduire cette fierté slovène. C’est la raison pour laquelle l’exposition du Petit Palais met aussi en lumière des chefs d’œuvre de la sculpture, de la photographie et de l’architecture. Plusieurs monuments ont en effet été érigés à Ljubljana durant cette période charnière suite au tremblement de terre qui avait en partie détruit la ville en 1895. "Les Macchiaioli, impressionnistes italiens?" au Musée de l'Orangerie à Paris jusqu'au 22 juillet 2013 - Horaires : 9h-18h | fermé le mardi - Tarifs : 7,5€ | 5€ tarif réduit
« Les impressionnistes slovènes et leur époque 1890-1920 » au Petit Palais à Paris jusqu'au 13 juillet 2013 - Du mardi au dimanche de 10h à 18h, nocturne le jeudi jusqu'à 20h - Fermé le lundi et les jours fériés
Tarif : 8 €
« Faiseurs de taches ». C’est en qualifiant ainsi, avec le terme de « macchiaioli », qu’une gazette a involontairement donné son nom à un groupe de peintres italiens, rebelles et engagés. A l’instar de leurs homologues français, ils étaient clairement méprisés par la critique. Leur opposition fut autant politique que picturale. Politique :ils militèrent pour l’Unification italienne, contestant la royauté et les Etats Pontificaux. Les Macchiaioli étaient d’ailleurs établis à Florence sous la protection du critique et mécène Diego Martelli. Opposition picturale : ils refusèrent de traiter les thèmes religieux ou les reconstitutions historiques « idéalisées », s’opposant ainsi au romantisme et au néoclassicisme de leur époque (nous sommes dans les années qui vont de 1850 à 1874). Leur leitmotiv : les sujets d’actualité, les scènes de vie quotidienne, les contrastes entre les taches de couleur et le clair-obscur pour s’approcher de ce qu’ils appellent « l’image du vrai ». Leurs œuvres ont inspiré de nombreux peintres français : James Tissot, Gustave Moreau et Edgar Degas. Les peintres slovènes au Petit Palais
Quant au Petit Palais, il présente les œuvres originales de quatre maitres impressionnistes slovènes : Ivan Grohar, Matija Jama, Matej Sternen et Rihard Jakopič. Tous quatre se rencontrèrent à l’Académie de Munich et leeur goût pour la peinture de plein air les rapprocha. Leur volonté : dépasser le réalisme anecdotique pour ne retenir du paysage que son pouvoir émotionnel. Certaines compositions sont donc parfois proches de l’abstraction. La période ciblée va de 1890 à 1920. A cette époque, la Slovénie dépend encore de l’Autriche mais elle commence à s’ouvrir à la modernité. Le sentiment d’identité nationale est important. L’art sous toutes ses formes va contribuer à traduire cette fierté slovène. C’est la raison pour laquelle l’exposition du Petit Palais met aussi en lumière des chefs d’œuvre de la sculpture, de la photographie et de l’architecture. Plusieurs monuments ont en effet été érigés à Ljubljana durant cette période charnière suite au tremblement de terre qui avait en partie détruit la ville en 1895. "Les Macchiaioli, impressionnistes italiens?" au Musée de l'Orangerie à Paris jusqu'au 22 juillet 2013 - Horaires : 9h-18h | fermé le mardi - Tarifs : 7,5€ | 5€ tarif réduit
« Les impressionnistes slovènes et leur époque 1890-1920 » au Petit Palais à Paris jusqu'au 13 juillet 2013 - Du mardi au dimanche de 10h à 18h, nocturne le jeudi jusqu'à 20h - Fermé le lundi et les jours fériés
Tarif : 8 €
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