Un Bernard Buffet inattendu exposé au Touquet

A partir de 1958 et  de sa rencontre à Saint-Tropez avec Annabel Schwob, la vie et la peinture de Bernard Buffet prennent un tour nouveau. Alors que le peintre vient de rompre avec son compagnon Pierre Bergé qui gérait sa carrière, Buffet se met à peindre des oeuvres beaucoup plus colorées. Qu'il s'agisse de bâtiments, de paysages, de portraits (ses clowns restent à cet égard très célèbres) les lignes en restent toujours coupantes et perpendiculaires. Il ne cessera de peindre sa muse, Annabel Schwob, une grande femme brune qu'il rencontre en 1958 et épouse.

Reportage : C. Sala / N. Haberer / F. Lefébure

Artiste jusqu'au bout

En 1958, Buffet est dans la pleine maîtrise de son art, il le restera jusqu'à la fin des années 1990. Atteint de la maladie de Parkinson qui l'empêche de conserver la maîtrise de son trait, il se suicide dans un dernier mouvement artistique : le sac en plastique noir dans lequel il s'étouffe volontairement porte sa célèbre signature. Artiste jusque dans la mort.

Annabel, dont les deux parents s'étaient eux-aussi suicidés ne supportera pas ce nouveau décès volontaire, elle se réfugiera dans l'alcool et disparaîtra à son tour six ans plus tard. 

Bernard Buffet, "Post 1958 : Une symphonie de couleur en plus", au Musée du Touquet-Paris-Plage
Jusqu'au 31 mai 2015