Une rétrospective Pissarro à Madrid
Né à Santo Tomas, aux Antilles, en 1830, "Pissarro a été, comme le disait Cézanne, le premier impressionniste", explique Guillermo Solana, directeur artistique du musée et commissaire de l'exposition.
"De son vivant, il a été éclipsé par Claude Monet, qui était un peintre très brillant au succès commercial écrasant", ajoute le commissaire, soulignant que Pissarro, de dix ans son aîné, "est alors resté au second plan".
Pissarro, père des impressionnistes et génie novateur
Pourtant, remarque Guillermo Solana, Pissarro "n'est pas seulement une sorte de père des impressionnistes mais aussi un génie novateur, un des pionniers de la peinture moderne au travers de la relation qu'il a eue avec Cézanne, Gauguin, Seurat et Signac, et même les conseils qu'il a donnés à Matisse", des peintres tous plus jeunes qui ont travaillé avec lui.
"La trace de Pissarro est présente chez chacun des grands fondateurs de la peinture moderne", souligne Guillermo Solana.
Le paysage, genre dominant de sa production, est au cœur de l’exposition, qui ouvres ses portes mardi 4 juin et réunit certaines des œuvres les plus connues de Pissarro.
Le peintre du chemin
Parmi elles, "Le Bois de Marly" (1871), "La Côte des Boeufs" (1877), prêté par la National Gallery de Londres, "La Route d'Ennery près de Pontoise", de 1874, prêtée par le Musée d'Orsay de Paris, ou, dans les oeuvres plus tardives, "La Maison de la Folie à Eragny", peinte en 1885. Pissarro est le peintre du chemin : route, rue de village, sentier traversant les champs, c'est un motif dominant dans sa peinture.
Les dernières années de sa vie, Pissarro a plutôt peint des scènes de ville, dans les rues de Paris et de Londres, de Rouen, de Dieppe et du Havre, avant l’autoportrait à la longue barbe blanche et aux fines lunettes sous un chapeau, réalisé à Paris en 1903, l’année de sa mort.
Pissarro, Musée Thyssen-Bornemisza, Paseo del Prado 8, Madrid
Du mardi au samedi, 10h-22h
Dimanche et lundi : 10h-19h
Tarifs : 10€ / 6€
Du 4 juin au 15 septembre
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