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Van Dongen au Bateau-Lavoir, la naissance du fauvisme au musée Montmartre
Le Musée Montmartre consacre une exposition au peintre Kees Van Dongen jusqu'au 26 août 2018. Chef de file du mouvement fauviste, c'est au Bateau-Lavoir, entouré d'autres artistes qu'il a créé son style au début du XXe siècle. 70 tableaux du maître sont à découvrir au musée parisien.
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Le musée de Montmartre célèbre l’année culturelle néerlandaise en France avec une exposition consacrée à la peinture de Kees Van Dongen. Le peintre d'origine hollandaise, naturalisé français, a séjourné de longues années au Bateau-Lavoir. Haut lieu artistique de la butte Montmartre, il y croise les artistes d’avant-garde et devient une des grandes figures de la scène parisienne des années folles.
Reportage : P. Sorgues / P. Pachoud / N. Gallet
Certains de ses portraits évoquent même des masques un peu primitifs. Il utilise les tons primaires qu'il étale à plein tube et s'attache aux figures féminines qu'il rend éclatantes. Sa marque de fabrique, les yeux charbonneux et les bouches très rouges.
Amoureux des belles femmes, Van Dongen les pare d'accessoires. Ses œuvres racontent la vie pendant la pose, on y découvre des chaussures, des jarretières, des gants et des chapeaux. Les "Années folles" font le succès de ce peintre au trait particulier qui déshabille les femmes sans aucune pudeur.
Parmi les tableaux exposés au musée Montmartre, il y a ces étranges "Lutteuses de Tabarin". Tableau étonnant réalisé en 1908 qui serait une réponse aux "Demoiselles d'Avignon" de Picasso avec qui Van Dongen s'est brouillé.
Les ateliers où logent Apollinaire, André Salmon, Pierre Mac Orlan, Modigliani, Marie Laurencin se trouvent à la fois au deuxième étage et au sous-sol. Il sont détruits en 1970 par un incendie mais reconstruits presque à l'identique huit ans après avec des matériaux plus solides. Aujourd’hui encore, on peut découvrir la vitrine du Bateau-Lavoir sur la place Goudeau dans le XVIIIe arrondissement de Paris
Reportage : P. Sorgues / P. Pachoud / N. Gallet
La naissance d'un fauve
Dès 1904, Van Dongen réside au Bateau-Lavoir où il fréquente l’artiste néerlandais Otto van Rees, ainsi que Maurice Vlaminck, André Derain, Henri Matisse et Pablo Picasso. Son passage dans l'atelier ne dure qu'un an, mais c'est ici que l'artiste trouve sa voie. Il sera Fauve et le restera toute sa vie. Comme Matisse, il plaque sur les visages la couleur pure.Certains de ses portraits évoquent même des masques un peu primitifs. Il utilise les tons primaires qu'il étale à plein tube et s'attache aux figures féminines qu'il rend éclatantes. Sa marque de fabrique, les yeux charbonneux et les bouches très rouges.
Amoureux des belles femmes, Van Dongen les pare d'accessoires. Ses œuvres racontent la vie pendant la pose, on y découvre des chaussures, des jarretières, des gants et des chapeaux. Les "Années folles" font le succès de ce peintre au trait particulier qui déshabille les femmes sans aucune pudeur.
Parmi les tableaux exposés au musée Montmartre, il y a ces étranges "Lutteuses de Tabarin". Tableau étonnant réalisé en 1908 qui serait une réponse aux "Demoiselles d'Avignon" de Picasso avec qui Van Dongen s'est brouillé.
Un équipage d'artistes à bord du bateau-Lavoir
Cet espace plus que bohême doit son drôle de nom à Max Jacob qui l'aurait ainsi appelé en voyant du linge à sécher, la première fois qu'il y pénétra. Cette maison vétuste, constituée d'un amas hétéroclite de poutres, de planches et de verrières devient pourtant le lieu de naissance de l'art moderne.Les ateliers où logent Apollinaire, André Salmon, Pierre Mac Orlan, Modigliani, Marie Laurencin se trouvent à la fois au deuxième étage et au sous-sol. Il sont détruits en 1970 par un incendie mais reconstruits presque à l'identique huit ans après avec des matériaux plus solides. Aujourd’hui encore, on peut découvrir la vitrine du Bateau-Lavoir sur la place Goudeau dans le XVIIIe arrondissement de Paris
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