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Winterhalter, le peintre des têtes couronnées au Palais de Compiègne

Le Palais de Compiègne remet à l'honneur Franz Xaver Winterhalter, qui fut considéré comme le dernier grand peintre de cour du Second Empire. Portraitiste attitré du gotha européen de l'époque, il fut aussi adulé et admiré par certains que critiqué par d'autres, à commencer par les impressionnistes. Sa belle galerie de portraits est à découvrir jusqu'au 15 janvier 2017.
Article rédigé par Marie Pujolas
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Détail de "L’Impératrice Eugénie entourée de ses dames d’honneur" (1855), Compiègne, musées nationaux du palais de Compiègne, dépôt du musée national du château de Malmaison
 (France 3 / Culturebox / capture d'écran)
L'exposition qui est consacré à Franz Xaver Winterhalter permet de découvrir tous les codes de cette peinture d'apparat, un genre qui  jusque-là, ne supportait aucune fantaisie. L'artiste allemand (1805-1873), à la carrière fulgurante, sut varier et renouveler les compositions. Cette exposition vient en complément de celle organisée jusqu'au 15 janvier prochain au Musée d'Orsay à Paris "Spectaculaire Second Empire"

Reportage : France 3 Picardie / M. Roussel / A. Barège / M. Krim
Né en 1805 dans un village de la Forêt noire, Franz Xaver Winterhalter fit ses études artistiques à Munich, puis fut nommé peintre de la cour de Bade. Il s'installa à Paris à 29 ans et bâtit sa réputation au Salon en exposant des toiles de genre. En parallèle, il débuta ses portraits de têtes couronnées. En 1834, il peint le portrait de la Reine Marie-Amélie et obtint sa protection. Il devint rapidement un peintre recherché. Le roi Louis-Philippe lui confia l’exécution d’une série de portraits de la famille d’Orléans. Ce fut sans doute par l’entremise de sa fille Louise, reine des Belges, que Winterhalter fut amené à exécuter le portrait de Léopold Ier de Belgique et à travailler pour la nièce de celui-ci, la reine Victoria. À son arrivée au pouvoir, Napoléon III fit également appel à ses services. Les commandes prestigieuses se succédèrent. Le peintre et critique Alfred Stevens disait de lui, " Sa spécialité est de peindre les reines et les princesses du monde entier, on dirait qu’à toute tête auguste il faut la consécration du pinceau de Winterhalter". 

Une peinture un peu oubliée

Mais l'avènement des impressionnistes et de différents courants artistiques le firent peu à peu tomber dans l'oubli. Pour beaucoup, son oeuvre n'avait plus qu'un intérêt historique. Il faudra attendre la fin des années 1980 et deux expositions à la National Gallery de Londres et au Petit Palais à Paris pour que son oeuvre retrouve un intérêt aux yeux des spécialistes et du public. Ses toiles sont aujourd’hui exposées dans de nombreux  musées en Europe et aux Etats-Unis. 

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