Cet article date de plus de neuf ans.

Philippines : un musée pensé pour le selfie

Versailles interdit les perches à selfie, Orsay et l’orangerie rétablissent le droit de prendre des photos après l’avoir interdit : la prolifération des smartphones au musée pose problème. Sauf à Manille, aux Philippines où le musée Art in Island s’adapte aux tendances narcissiques de ses visiteurs. Ici, les tableaux en 3D restent inachevés si quelqu'un ne vient pas y prendre la pose.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Art in Island)

Qui n'a pas vécu cette expérience, au musée du Louvre, quand après des heures d'attente pour entrer, on cherche en vain La Joconde, qui se révèle cachée par un champ de bras levés, de smartphones identiques, qui prennent des images toutes semblables ? Sur ces images, soit une foule devant une toile de maître, soit un selfie face à la foule.
 
Les musées eux-même ont un rapport ambivalent à ces auto-portraits amateurs : ils les bannissent, pour mieux les rétablir, quand ils n’encouragent pas clairement le phénomène : en janvier, le Museum selfie day, créé par des amateurs de musées a été largement relayé. Dans le cadre de la #Museumweek , les visiteurs seront aussi encouragés à partager leurs images.

"Garder une preuve de sa venue"
 
A Manille, aux Philippines, Art in Island veut rendre les œuvres accessibles à ceux qui pensent qu’il « n’y a pas d’intérêt à aller au musée sans donner une preuve de sa venue ». Van Gogh, Millet, De Vinci, les œuvres d’arts les plus célèbres sont présentées en 3D et prennent tout leur sens quand un visiteur pose pour une photo. Glanant avec les glaneuses, peignant la Joconde ou déshabillant un archange, les visiteurs ont une vision ludique de ce lieu généralement sérieux.
 
Une expérience à la fois kitsch et drôle, plus satisfaisante pour l’ego et moins pour l’esprit qu’un selfie devant la vraie Joconde.

  (Art in Island)
  (Art in Island)
  (Art in Island)
  (Art in Island)

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.