Robert Capa est l'unique photographe qui immortalisa le débarquement. Mais bien avant, il a photographié d'autres fronts. Des clichés en couleur méconnus destinés à la presse anglo-saxonne. Ces photos sont exposées en ce moment à New York. Elles arriveront bientôt en Europe.
Grand maitre du photojournalisme, Robert Capa a réalisé 70.000 clichés en noir et blanc. Le photographe a également utilisé la couleur pour rendre compte des conflits ou de ces moments de vie auxquels il a assisté. L'International Center of Photography à New York a voulu rendre hommage à cet aspect méconnu de son œuvre. L'institut new yorkais possède 4.200 diapositives aux couleurs éclatantes qui rendent compte de la réalité d'une toute autre façon. Une centaine de clichés sont exposés dont la moitié n'a jamais été publiée.
Reportage : B. Lebrun, J-C. Guichard, C. Ferron
Contrairement à Cartier-Bresson, Robert Capa ne déteste pas la couleur. Bien au contraire. Mais à cette époque, les pellicules sont moins sensibles et les clichés plus difficiles à réaliser. Les éditeurs de magazine ne sont pas séduits par ce nouveau procédé d'autant que les délais pour développer et imprimer une série de Kodachrome sont plus longs. Robert Capa va tout de même tenter l'expérience une première fois en 1938, alors qu'il couvre la guerre sino-japonaise. Puis en 1941, lors d’un voyage sur l’Atlantique, enfin 1943, lors d’un trajet entre l’Afrique du Nord et la Sicile. On découvre un Capa portraitiste.
En 1948, Look lui commande un reportage sur les poteries de Pablo Picasso. Robert Capa capture des moments de vie uniques du peintre espagnol installé à Vallauris. Loin des clichés habituels de l'artiste dans son atelier, on le découvre en père de famille attentif et attentionné.
L'exposition s'achève sur la dernière photo de Robert Capa. Un cliché pris au Vietnam le 25 mai 1954. Le photographe voulant prendre une photo d'ensemble de soldats français va mettre pied sur une mine.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.