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Charlotte Rampling devant et derrière l'objectif à la MEP de Paris

Charlotte Rampling par les plus grands photographes et Charlotte Rampling derrière l’objectif, l’actrice britannique se dévoile de l’extérieur et de l’intérieur à la Maison europénne de la photographie à Paris
Article rédigé par franceinfo - Valérie Oddos
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
Charlotte Rampling, à gauche par Alice Springs, Paris 1986, à gauche par Peter Lindbergh, 1982
 (A droite © Alice Springs, Collection MEP, Paris - A gauche © Peter Lindbergh)

Charlotte Rampling est une artiste aux facettes multiples. Après avoir marqué le cinéma de ses airs magnétiques et mystérieux, Charlotte Rampling nous livre donc sa relation à l’univers de la photo. En 1978, Jacques-Henri Lartigue lui a prêté un petit appareil photo, raconte-t-elle dans Paris-Match. Devant le résultat, il a dit « Tu as un œil. Si ça te plaît, continue. » Et elle a continué. Pour elle, cette « mémoire visuelle » est importante.

Ses albums comportent des photos intimes jolies et sensibles : de son intérieur, de ses enfants qui grandissent. Et des photos de voyage, essentiellement en Asie et aussi en Grèce.

Charlotte Rampling par les grands, c'est encore mieux. Sous l’œil de Cecil Beaton, elle apparaît en toute jeune femme en dentelles, avec un bébé. Derrière l’objectif d’Alice Springs, c’est une femme fatale au regard intense. Pour David Barfly, elle est floue et mystérieuse. Dans le Colony Club de Londres, Paolo Roversi lui donne un air d'héroïne de roman d’espionnage.

Charlotte Rampling, Sans titre, 1981
 (Charlotte Rampling)
Charlotte Rampling a aussi choisi dans les collections de la MEP une série d’autoportraits : Robert Mapplethorpe avec sa canne à pommeau en tête de mort, la tête de Weegee qui se démultiplie, Baudrillard nu, Nan Goldin hamochée, Lee Friedlander...

En même temps, la Maison européenne expose :
Paul Thorel, marqué par les distorisions ou la neige cathodique qui perturbaient le bon vieux téléviseur familial, crée des images parcourues de lignes derrière lesquelles se devinent des silhouettes humaines. Dès le début des années 1980, il a travaillé avec l’informatique pour produire ces portraits subliminaux.

Ralph Gibson, Sans titre (autoportrait), 1986
 (Ralph Gibson, Collection Maison européenne de la photographie, Paris)
Une rétrospective de 40 ans de travail d’Alice Springs, qui a appris le métier de photographe avec son mari, Helmut Newton, en 1970. Actrice de théâtre puis peintre, elle s’est alors faite portraitiste de la jet-set internationale et photographe de pub.

Et il reste quelque jours pour voir les vidéos de 9 artistes israéliens (Là-bas), marquées par le contexte social et politique de leur pays, les frontières et les barrières. Sigalit Landau invente un jeu où les joueurs dessinent de nouvelles limites dans le sable, au couteau. Rona Yefman met en scène Fifi Brindacier au pied du mur, tentant d'en écarter les immenses plaques de béton... (jusqu'au 15 juillet)

Charlotte Rampling, Albums secrets, Paul Thorel, Un-Vrai-Semblable, Alice Springs, Retrospective, Maison européenne de la photographie, 5 / 7 rue de Fourcy, 75004 Paris
ouvert du mercredi au dimanche, sauf les jours fériés, 11h-20h

Les deux premières expositions se terminent le 26 août, la troisième le 4 novembre

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