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Costa-Gavras, le photographe, expose à la Maison de la Photographie de Lille

En 1969, le réalisateur tournait "L'aveu" dans la capitale du Nord. Aujourd'hui, Costa-Gavras revient à Lille pour exposer ses photos. Jusqu'au 3 avril 2014, la Maison de la Photo à Lille présente soixante-dix images de voyages, de rencontres et de portraits. Un parcours de vie fait de "Carnets Photographiques" où le le cinéma n'est jamais très loin.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Costa Gavras, 2003. Autoportrait. Le cinéate et photographe à la Maison européenne de la photographie de Lille
 (Costa Gavras)

Ces soixante-dix photos, tirées des "Carnets Photographiques" de Costa Gavras, sont toutes en noir et blanc et en argentique. Loin des tournages cinématographiques où chaque plan est calibré et où chaque séquence est justifiée, où le montage élague et ne garde que l’essentiel, la posture photographique de Costa-Gavras se teinte de surprises et d'inattendu.

Il déclenche sans mettre en scène. Aucune photo n’est posée, mais aucune photo n’est gratuite. il s’agit de ses proches, d'amis, de situations inédites, de scènes de rue avec des inconnus.

Reportage :  C. Massin / JM. Vasco / R. Gellée

Le réalisateur Grec, âgé aujourd’hui de 81 ans, revient donc à Lille. Une ville qui, en 1969, l’avait accueilli pour tourner son célèbre film "L’aveu".

Il raconte à "La Voix du Nord " :  "On devait aller à Prague. Et puis le vice-ministre de la Culture m’a appelé : On ne peut pas le faire ici, mais il faut le tourner, ce film. On a donc cherché une ville avec une architecture semblable, de la brique de la même couleur. On a trouvé ce qu’il nous fallait entre Lille et Tourcoing. L’autre chose formidable, c’était le grand hospice, on a pu l’utiliser pour faire les prisons, les couloirs, des bureaux, c’était un vrai studio." Après "Z" qui démontait les rouages politiques de la droite, Costa-Gavras adapte "l'Aveu", le livre éponyme d'Arthur London, et s'attaque aux régimes totalitaires du bloc soviétique. L'action se situe en 1951 en Tchécoslovaquie. Yves Montand y incarne un haut responsable politique tchécoslovaque qui se retrouve accusé d'espionnage au profit des États-Unis. Tout est fait pour lui extorquer des aveux de crimes qu'il n'a pas commis. Brisé par la torture, on l'empêche de dormir et de s'arrêter de marcher, il finit par avouer au tribunal des crimes dont il n'est pas l'auteur en récitant un texte d'aveux que ses bourreaux lui ont fait apprendre par cœur.   
  (Costa Gavras)
"Costa Gavras : Carnets photographiques" à la Maison de la photographie
Jusqu’au 3 avril 2014
28, rue Pierre-Legrand à Lille.
Horaires : du lundi au vendredi de 10 h à 18 h, les samedi et dimanche de 14 h à 18 h,
Tarifs : 5/3€. 03 20 05 29 29

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