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Décryptage : dans l'oeil de Cartier-Bresson, la violence de la Libération

C’est une photo emblématique de l’œuvre d’Henri Cartier Bresson. Un cliché pris en juin 1945 dans un camp de transit en Allemagne où une rescapée reconnaît sa délatrice et la gifle. France 2 vous dit ce qui se cache derrière l’image.
Article rédigé par franceinfo - S.Hilarion, N.Lemarignier
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Publié
Temps de lecture : 1min
Ce cliché pris en juin 1945 par Henri Cartier Bresson, montre une femme, ex-prisonnière, giflant une autre femme qu'elle a reconnue comme étant la personne qui l'a dénoncée à la Gestapo.
 (Henri Cartier-Bresson / capture d'écran)

Juin 1945. Henri Cartier Bresson qui accompagne les Américains dans la Libération est à Dessau en Allemagne. Un camp de transit où l’on organise le retour des déportés et prisonniers de guerre dans leurs pays respectifs. Le photographe tourne des images pour un film produit par l’armée américaine sur ces rapatriements.

Et si la caméra tourne, Cartier Bresson, qui fut lui-même prisonnier, photographie également et saisie ce moment où une femme, ex-prisonnière, gifle celle qu’elle a reconnue comme étant l’informatrice de la Gestapo à l’origine de son arrestation. Un cliché pris à l’instant même où la violence explose.

Récit : N. Lemarignier / S. Malin

"Le Retour"

Ce moment est visible dans le film "Le Retour" produit par les Américains en 1945 et sur lequel Cartier-Bresson est conseiller technique. La fin de la scène, c’est une autre photo de Cartier Bresson qui nous la livre. La délatrice vient de subir une pluie de coup de la part de son ex-victime, sous le regard satisfait de l’assistance. 
 

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