Don McCullin et Yan Morvan, deux maîtres de la photo de guerre à Arles
Tous deux exposés aux Rencontres d'Arles cette année, Don McCullin et Yan Morvan ont pu partager leurs expériences, hier, lors d'une visite commune. Les deux photographes, qui se sont parfois croisés sur des théâtres de guerre, ont beaucoup de respect l'un pour l'autre.
Reportage : Jérémie Hessas et Olivier Ducros-Renaudin
Les révoltes des quartiers nord-irlandais, les guerres au Vietnam, au Biafra, au Liban ou à Chypre... Depuis les années 60, Don McCullin a couvert de nombreux conflits à travers la planète. Ses photos en noir et blanc sont entrées dans la mémoire collective. Mais que fait un grand photographe de guerre quand il ne photographie pas la guerre ?
Après la guerre
C'est la question qu'ont souhaité aborder cette année les Rencontres d'Arles dans une thématique baptisée "Après la guerre". En effet, l'oeuvre de McCullim ne se résume pas aux images de guerre. Il se passionne également pour les paysages, qu'il s'agisse de sa banlieue natale de Londres ou des étendues du Somerset où il vit aujourd'hui.
La guerre à travers son absence
Yan Morvan est lui aussi un grand nom de la photographie de guerre. Iran-Irak, Liban, Afghanistan, Rwanda, Kosovo... Il a couvert les principaux conflits pour le magazine américain Newsweek. Mais à partir de 2004, il a souhaité témoigner autrement de la réalité de la guerre, en immortalisant les lieux qui ont été des théâtre de conflits depuis 3500 ans. Il continue en quelque sorte à photographier la guerre à travers son absence.
Les Rencontres d'Arles présentent une quarantaine d'expositions organisées autour de différents thèmes ( "Après la guerre", "Africa Pop", "Street, la photographie de rue revisitée", "Western Stories", "Monstres & Co." ...) jusqu'au 25 septembre.
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