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Expositions, salons, festivals : en novembre, c'est la fête de la photo à Paris

Paris offre en novembre des quantités de lieux et d'occasions pour découvrir ou revoir des dizaines de photographes.

Article rédigé par Valérie Oddos
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
A gauche, Julio Bittencourt, Ramos 2, 2009 (à Paris Photo) - A droite, Peter Hujar "Sheep", Pennsylvania, 1969, The Morgan Library & Museum, achat en 2013 grâce au Charina Endowment Fund (au Jeu de Paume) (A gauche © Julio Bittencourt, LUME - A droite © Peter Hujar Archive, LLC, courtesy Pace/MacGill Gallery, New York and Fraenkel Gallery, San Francisco)

Le "Mois de la photo" semble s'être perdu dans les limbes du Grand Paris. Il avait lieu, auparavant, tous les deux ans en novembre. Puis il a migré au printemps en 2017 et n'a pas eu lieu en 2019. Mais tous les ans le mois de novembre, finalement, est devenu le moment d'une grande fête de la photographie à Paris.

Voici quelques lieux ou des parcours où voir (ou revoir) les images de photographes reconnus ou émergents.

Paris Photo au Grand Palais

Joel Sternfeld, "Rustic Canyon, Santa Monica, California", May 1979 (à Paris Photo) (© Joel Sternfeld)

Pour sa 23e édition, Paris Photo, la grande foire à la photographie accueille 33 éditeurs et 180 galeries, spécialisées ou non, essentiellement du monde occidental. 29 d'entre elles se concentrent sur un artiste unique comme August Sander chez Hauser & Wirth (Zürich), Joel-Peter Witkin chez Baudoin Lebon (Paris) et Etherton (Tucson) ou Jim Golberg chez Casemore Kirkeby (San Francisco).

Un espace du salon (secteur Prismes) expose des grands formats. Le secteur Curiosa s'intéresse aux artistes émergents, autour de la question du visible et de la disparition. La J.P. Morgan expose des portraits de sa collection, œuvres de jeunesse de photographes comme James Barnor, Robert Mapplethorpe, Cindy Sherman… Et puis la fondation bruxelloise A Stichting montre des extraits de sa collection.
Le jeudi 7, vendredi 8, samedi 9 (12h-20h) et dimanche 10 novembre (12h-19h), entre 32 € et 15 €

Fotofever au Carrousel du Louvre


Plus petite mais aussi plus tranquille que sa folle aînée, plus axée sur la création contemporaine, Fotofever a lieu aussi ce week-end, avec 100 galeries et éditeurs, 184 artistes de 20 pays, dont 50% de femmes. Une foire qui affirme vouloir rendre la photographie accessible à tous les publics, avec une sélection d'œuvres à moins de 1000 euros. Fotofever propose cette année un gros plan sur la scène artistique française.
Vendredi 8, samedi 9 novembre (11h-20h) et dimanche 10 novembre (11h-18h), 19 € / 10 €

PhotoSaintGermain : un parcours rive gauche

Ange Leccia, image extraite de "Girls, Ghosts and War", à la Maison Auguste Comte dans le cadre de PhotoSaintGermain (© Ange Leccia)

Comme tous les mois de novembre depuis huit ans, PhotoSaintGermain propose pendant près de trois semaines un parcours photographique qui vous promène de galerie en musée ou en centre culturel à travers la rive gauche, au fil de 33 expositions qui réunissent 60 artistes.


Des images vidéo d'Ange Leccia à la Maison Auguste Comte, une installation de Miguel Rothschild à la Maison de l'Amérique latine qui décrit l'évolution d'un nuage de fumée produit par un feu de forêt. Les belles images en noir et blanc de l'Allemande Ilse Bing, passée par Paris avant les Etats-Unis, à la galerie Alain Le Gaillard. La réflexion de Patrick Tourneboeuf autour du mur de Berlin à la Galerie Folia. Les architectures de Lucien Hervé à la galerie La Forest Divonne. Les images de Madagascar de Pierrot Men à la galerie Lee…
Du 6 au 23 novembre 2019

Les photographies de Sigmar Polke au Bal

Plus connu pour sa peinture, l'artiste allemand Sigmar Polke a aussi fait de nombreuses photographies, des centaines de tirages noir et blanc sans titre ni date, longtemps oubliées et retrouvées par son fils. Il tirait ses images lui-même, jouant sur la surexposition, la sous-exposition, la double exposition, à l'affût de l'accident. Elles sont à découvrir au Bal.
Jusqu'au 22 décembre

Peter Hujar au Jeu de Paume

Peter Hujar, "Candy Darling on her Deathbed", 1973, Collection of Ronay and Richard Menschel  (© Peter Hujar Archive, LLC, courtesy Pace/MacGill Gallery, New York and Fraenkel Gallery, San Francisco)

Le Jeu de Paume présente la première rétrospective en France de l'Américain Peter Hujar, figure de la scène artistique underground new-yorkaise des années 1970-1980, mort en 1987 du sida. Une photographie en noir et blanc assez classique, de magnifiques portraits, de ses proches, d'artistes travestis et aussi d'animaux, de ports et de nature.
Jusqu'au 19 janvier

La Chine d'Henri Cartier-Bresson, à la Fondation Cartier-Bresson

Henri Cartier-Bresson, Construction de la piscine de l’Université de Pékin par les étudiants, juin 1958. (© Fondation Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos)

Henri Cartier-Bresson a voyagé deux fois en Chine, à deux moments-clés de l'histoire du pays : en 1948-1949, au moment de la chute du Kuomintang et de l'instauration du régime communiste, et au moment du Grand bond en avant, en 1958. La Fondation Henri Cartier-Bresson consacre tous ses espaces aux images qu'il en a rapportées : 150 tirages originaux, dont le célèbre Gold rush à Shanghai, et des documents d'archives.
Jusqu'au 2 février

Le Liban et le Maroc à la Biennale des photographes du monde arabe

Catherine Cattaruzza, "I Can’t Recall the Edges" (2016 – 2019)

La 3e édition de la Biennale des photographes du monde arabe se concentre plus particulièrement sur la scène contemporaine libanaise : des œuvres réalisées dans les années 2010 par 18 artistes qui portent un regard nouveau sur leur pays, sont présentés à l'Institut du monde arabe. La Maison européenne de la photographie, elle, expose l'univers kitsch du Marocain Hassan Hajjaj. Au total, la Biennale investit neuf lieux, dont la galerie Clémentine de la Féronnière où est exposé le Maroc de Flore, de Marco Barbon et d'Adrien Boyer.
Jusqu'au 24 novembre

Polaroïds et dessins de Corinne Mercadier au Salon H

Corinne Mercadier expose au Salon H (6e) des polaroïds réalisés pendant quinze ans, à partir des années 1980. Des images poétiques et mystérieuses aux couleurs et aux lumières douces : architectures, objets, vêtements "vides" volant dans l'espace, entre réel et irréel, ses Glasstypes sont des photographies de peintures sur verre, parfois superposées. L'artiste présente aussi des dessins lumineux, issus de ses rêveries.
Jusqu'au 20 décembre

Corinne Mercadier, "Glasstype 110", Polaroid SX70, 1987 (Corinne Mercadier)

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