Homophobie : nouveaux actes de vandalisme contre les photos d'Olivier Ciappa
"Il y a eu une seconde série d'actes de vandalisme (...) d'autres photos ont été lacérées, recouvertes de tags", a déclaré dimanche Olivier Ciappa, auteur des images exposées sur les grilles du square du Temple, en face de la mairie du IIIe arrondissement.
Il n'y a quasiment plus de tirage indemne
Le photographe a précisé qu'il n'y avait quasiment plus de tirage indemne, sur une trentaine au total, alors que, déjà, dans la nuit de vendredi à samedi, une douzaine de ces portraits grand format en noir et blanc avaient été détruits. Ils avaient "été détruits, les visages ou les yeux méthodiquement lacérés ou découpés au cutter, avec une violence inouïe", s'était indignée l'association de lutte contre le sida AIDES.
L'exposition d'Olivier Ciappa, intitulée "Les Couples imaginaires", met en scène des personnalités de tous horizons formant des couples homosexuels ou des familles homoparentales fictifs.
Trois personnes ont été interpellées en flagrant délit "en train de détacher une affiche", grâce à des caméras de surveillance, a indiqué la police. Elles ont nié appartenir à un quelconque mouvement homophobe, selon la même source policière.
"Ces actes homophobes aussi détestables que stupides montrent combien il est nécessaire, tous les jours, de lutter contre les discriminations sous toutes leurs formes", a écrit le maire (PS) Pierre Aidenbaum samedi dans un communiqué, annonçant l'intention de la mairie de porter plainte.
"Les lacérations sur les visages montrent quelle violence et quelle cruauté peuvent être déployées par les homophobes", dénonce-t-il.
Olivier Ciappa, l’auteur des photos, dénonce la violence de cet acte, qui va bien au-delà du vandalisme gratuit : Le vernissage maintenu
Le vernissage, prévu mercredi, est maintenu, ajoute le maire. La mairie du 3e invite tous les opposants à la "LGBT phobie" à y participer. Le photographe a indiqué qu'il pourrait se transformer en manifestation de soutien.
Le photographe "a mis sur pied ce projet en partenariat avec AIDES et SOS Homophobie, afin d'apaiser une société en tension avec ses minorités après les débats difficiles" autour du mariage homosexuel, précise AIDES.
Les photos devaient être vendues au profit du Refuge, une association qui accompagne des jeunes homosexuels rejetés par leurs parents.
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