L'AFP ouvre sa galerie photographique avec une exposition inédite sur la Libération de Paris

Cette première exposition intitulée "Paris 1944, une semaine en août" se tiendra jusqu'au 2 novembre au siège de l'agence.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2 min
Dès le 18 août 1944, le déclenchement de l’insurrection pour la Libération de Paris s’accompagne d’une floraison d’affiches dans les rues de la capitale. Les appels à la mobilisation s’y multiplient. (AFP)

L'Agence France-Presse (AFP) ouvre au public, jeudi 12 septembre, à Paris sa première galerie dédiée à la photographie avec une exposition inédite consacrée à la Libération de la capitale, dont on commémore le 80e anniversaire. Installée au 9 place de la Bourse, siège de l'AFP, cette première exposition intitulée Paris 1944, une semaine en août, se tiendra jusqu'au 2 novembre. Elle sera ouverte au public du mercredi au samedi, de 11H00 à 18H00. 

À plus long terme, la galerie présentera des expositions gratuites plusieurs fois par an, avec "pour ambition d'amener jusqu'au public les richesses exceptionnelles du fonds photographique de l'agence qui trop souvent dorment dans les tiroirs", précise Marielle Eudes, sa directrice des projets spéciaux photo.

"Avec 6 millions de documents argentiques, dont 350 000 plaques de verres, et quelque 20 millions de documents numériques, le fonds photographique de l'AFP constitue un trésor historique, patrimonial et photographique qu'il faut ouvrir à tous"

Marielle Eudes, directrice des projets spéciaux photo

A l'AFP

L'ambition est aussi de "présenter au public, au fil des expositions, les grandes signatures photographiques qui ont fait la réputation du service photo" de l'agence, à travers des tirages de collection dont la plupart seront proposées à la vente, développe Marielle Eudes.

Photographes professionnels et amateurs

La première exposition présente un dialogue entre les images des professionnels de l'agence et des photos amateurs issues de la collection de deux passionnés, Laurent Fournier et Alain Eymard. En août 1944, "professionnels, correspondants de guerre ou photographes d'agence se sont engagés nombreux dans la documentation des derniers combats au coeur de la capitale. Parmi eux, plusieurs ont travaillé dès les tout premiers jours avec l'AFP", l'ancienne agence Havas, mise sous tutelle allemande en 1940, reprise le 20 août 1944 et rebaptisée Agence Française de Presse, rappelle le dossier de presse.

Une Parisienne, l’épouse du cameraman Gaston Madru, manifeste sa joie en embrassant le général de Gaulle lors du défilé du 26 août sur les Champs-Elysées. (AFP)

Leurs reportages étaient coordonnés "autant que possible" par Henri Membré, "brassard FFI au bras", qui mettra ensuite en place le service photographique de l'AFP. "Parallèlement, des Parisiens sortent leurs appareils à soufflets, rangés dans les tiroirs depuis l'ordonnance allemande du 16 septembre 1940 interdisant de prendre des photos en extérieur", rembobine l'AFP. "Leurs photos, souvent floues, prises de loin, pas toujours cadrées, témoignent de l'exaltation d'un moment qu'ils savent historique".

Place de la Concorde, le 26 août, un char allemand Panther calciné après l’unique combat de chars livré la veille. ((Collection Fournier-Eymard / AFP))

L'AFP, qui a publié sa première dépêche le 20 août 1944, est l'une des trois grandes agences mondiales d'information, la seule européenne. Avec 2 600 collaborateurs de 100 nationalités, elle fournit aux médias du monde entier, mais aussi aux entreprises, institutions et plateformes numériques, une information en six langues (français, anglais, allemand, espagnol, portugais et arabe) et sur tous supports (texte, photo, vidéo, infographie, audio). 

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