La photographe Bettina Rheims expose des instants de grâce au féminin à Nice
De la star de la pop Madonna à l'actrice Angelina Jolie, la photographe française Bettina Rheims expose à partir de ce samedi 15 juin une trentaine de portraits de femmes sublimes, troublantes et touchantes au musée de la photographie de Nice. Au départ, ces images étaient des commandes, réalisées entre 1994 et 2013 pour des magazines, des publicités, la couverture d'un album ou la sortie d'un film, raconte l'artiste de 71 ans, qui avait signé le portrait officiel du président français Jacques Chirac en 1995.
"Ce sont des images qui ne sont pas faites pour durer", explique-t-elle. Mais "de temps en temps, je pioche une image, que je sors de sa destination première (...) en pensant que peut-être elle vaut un peu plus, peut-être qu'elle mérite de m'accompagner plus loin".
"Je ne suis pas là pour les piéger"
A l'image de l'affiche de l'exposition, qui montre l'actrice Kristin Scott Thomas fixer intensément l'objectif en retirant une perruque blonde, chaque portrait est soigneusement scénarisé, avec un travail de préparation minutieux pour créer un univers pour chacune de "ces filles qui sont photographiées tous les jours, par les plus grands photographes du monde".
Malgré la préparation, un cheminement se met en place entre la photographe et son sujet pour parvenir à "aller chercher quelque chose d'unique, quelque chose de différent", explique Bettina Rheims en racontant comment elle a saisi l'actrice Monica Bellucci jeune ingénue venant de renverser une bouteille de ketchup sur des spaghettis ou Rose MacGowen émergeant nue d'un bain rempli de roses.
"Je ne suis pas là pour les piéger", ajoute l'artiste, alors que la sensualité des poses peut paraître aussi très suggestive. "C'est un échange, un rapport d'une grande intimité. Je suis consciente qu'il y a une ligne rouge et ça ne passe pas de l'autre côté. Elles le savent et c'est ça qui fait qu'elles se livrent."
L'exposition est visible jusqu'au 29 septembre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.