La 32e édition du festival de photojournalisme Visa pour l'Image ouvre ses portes samedi à Perpignan
Plusieurs des expositions de l'édition 2020 du festival sont notamment liées au réchauffement climatique.
Le festival de photojournalisme Visa pour l'image, maintenu malgré l'épidémie de Covid-19, s'ouvre samedi 29 août à Perpignan avec une vingtaine d'expositions, mais avec un public plus réduit et sans les traditionnelles soirées de projections, qui seront retransmises en ligne.
La conférence de presse de présentation de la 32e édition du festival, le plus important au monde, s'est tenue jeudi 27 août, dans la cité catalane sans la présence du président de l'association Visa, l'ex-ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres, et sans celle du nouveau maire de la ville, Louis Aliot (RN).
Un vingtaine d'expositions
"On va réussir à montrer une vingtaine d'expositions. La nouveauté, c'est l'absence de soirée (de projections) au Campo Santo, qui ont été annulées mais seront accessibles sur le site du festival", a affirmé Jean-François Leroy, directeur historique de ce festival du photojournalisme. Il s'est félicité toutefois de la "bonne nouvelle" du maintien du festival, malgré la situation sanitaire mondiale. Les professionnels auront aussi la possibilité de présenter des portfolios en virtuel, a-t-il indiqué.
Pour l'édition 2020, Visa a perdu certains partenaires, mais en a gagné d'autres, comme Google, et a bénéficié d'un "important financement" du ministère de la Culture, a annoncé Jean-François Leroy. Il a passé en revue quelques-uns des reportages présentés dans les salles d'expositions et notamment liés au réchauffement climatique.
"On recevra moins de monde"
"On recevra moins de monde. Les (photographes) Américains ne veulent pas venir, les Allemands ne viendront pas. Mais malgré tout, la chose dont je suis fier, c'est que samedi, on va inaugurer une vingtaine d'expositions", visibles jusqu'au 27 septembre, a indiqué le directeur. Interrogé sur la liberté des choix des reportages, Jean-François Leroy a répondu : "J'ai connu trois maires depuis le début du festival, Paul Alduy, Jean-Paul Alduy, et Jean-Marc Pujol. Aucun n'est intervenu sur nos choix. Cela va continuer."
Les photojournalistes ont également été touchés par la crise du coronavirus. Payés en salaires mais travaillant souvent pour plusieurs employeurs, ils peuvent bénéficier du chômage partiel, mais "beaucoup" n'y ont pas eu accès selon Claude Cécile, membre du bureau national du Syndicat national des journalistes (SNJ). "Soit ils ne remplissaient pas les critères" car ils n'avaient pas travaillé suffisamment pour le même employeur "leur situation étant déjà dégradée avant l'épidémie, soit ils ont été oubliés par les employeurs", déplore-t-il. Le festival Visa pour l'Image est l'occasion de remettre leur travail sur le devant de la scène.
"Visa pour l'Image", le 32e Festival International du Photojournalisme à Perpignan se tient du 29 août au 27 septembre 2020
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