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Le cinéaste Steve McQueen expose des milliers de sourires d'écoliers à la Tate Britain et dans les rues de Londres

Avec des dizaines de milliers de sourires d'enfants exposés à la Tate Britain mais aussi dans les rues et le métro de la capitale britannique, l'artiste et réalisateur Steve McQueen dresse un saisissant "portrait de Londres" et de son futur.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Steve McQueen devant une partie des photos de classes d'écoliers exposées à la Tate Britain, à Londres, le 11 novembre 2019 (TOLGA AKMEN / AFP)

Accompagné de neuf autres photographes, le réalisateur britannique primé aux Oscars (12 Years a Slave) a immortalisé plus de 76.000 élèves de 1.500 écoles, dont celle qu'il fréquentait enfant. Soit plus de deux tiers des jeunes Londoniens âgés de 7 ou 8 ans. Ces dizaines de milliers de sourires sont exposés à la Tate Britain mais aussi dans les rues et le métro de la capitale britannique.

À la Tate Britain, où l'exposition Year 3 s'ouvre mardi, l'effet d'accumulation est impressionnant. Plus de 3000 clichés revisitant l'éternelle photo de classe recouvrent les hauts murs de la galerie principale du musée. En parallèle, plus de 600 reproductions gigantesques sont aussi affichées jusqu'au 18 novembre dans les rues ou le métro londonien.

"Une sorte de portrait du potentiel"

"C'est un portrait de Londres", a résumé la commissaire d'exposition Clarrie Wallis lors de la présentation de l'exposition lundi. "Pour moi, c'est incroyable de voir ces 76.000 sourires. C'est une sorte de portrait du potentiel", a-t-elle confié à l'AFP. "Cela résonne très fortement avec tout le reste de l'œuvre de Steve McQueen."

Le cinéaste pose, debout au dernier plan, avec des élèves de la Tyssen Community School, à la Tate Britain, à Londres, le 11 novembre 2019 (TOLGA AKMEN / AFP)
Dans son installation Queen and country, 55 feuilles de timbres commémoraient ainsi chacune un soldat britannique tué lors de la guerre en Irak. "L'idée était de réfléchir à la perte de tout ce potentiel. Ici, on nous montre le potentiel de la prochaine génération", a analysé la commissaire d'exposition.

Avec Year 3 se juxtaposent des classes de six à une vingtaine d'enfants, des élèves en uniformes ou en habits de ville, des poses classiques - en rang d'oignons sur des bancs - ou plus décontractées sur des poufs, soulignant les disparités entre les classes et leurs méthodes pédagogiques.

Malgré les disparités, créer un "sentiment d'appartenance"

"Le but est de montrer aux Londoniens à quoi ressemble leur ville", a expliqué à l'AFP le co-directeur d'Artangel James Lingwood, chargé de l'exposition en extérieure. Year 3 balaye en effet un large panel, allant d'écoles privées aux écoles publiques, en passant par les écoles libres, les écoles pour les enfants ayant des besoins spécifiques et même les enfants scolarisés à la maison.

Mais au-delà de ces disparités, le projet cherche au contraire, selon les organisateurs, à incarner l'idée de communauté et créer un "sentiment d'appartenance". "Quand vous avez environ sept ans, c'est le moment où vous vous rendez compte que vous appartenez à quelque chose de plus grand que votre famille ou votre groupe d'amis, appelé la société", a souligné James Lingwood.

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