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Le jour où Bert Stern immortalisa la dernière séance de Marilyn Monroe

Jusqu'au 3 janvier 2016 une icône hante les allées du musée Toulouse-Lautrec d'Albi. Immortalisée par le célèbre photographe de mode Bert Stern, Marilyn Monroe en personne se dévoile sans pudeur. Une dernière séance un peu particulière réalisée pour Vogue en 1962 et que la star ne verra jamais. Elle décède six semaines après ces trois jours de folie, de champagne et de nudité.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La Dernière séance de Marylin par le photographe Bert Stern au musée Toulouse-Lautrec d'Albi 
 (Bert Stern)

1962 Marilyn Monroe accepte une séance photo pour le magazine Vogue. Elle ne verra jamais les clichés publiés. "Une dernière séance", réalisée par le photographe Bert Stern qui bien après la mort de l'actrice révéla les photos au grand public, à découvrir au musée Toulouse-Lautrec d'Albi.

Visite guidée avec Danièle Devynck, conservateur en chef du musée.
Reportage : Sylvain Duchampt, Corinne Carrière et Fanette Declercq


Trois jours de photo et de champagne

Bert Stern, alors photographe pour Vogue, prit pas moins de 2700 photos de Marilyn durant 3 séances sur 3 jours. Pat Newcomb, l’attachée de presse de Marilyn, pria le photographe de prendre avec lui, lors de la première séance, 3 bouteilles de champagne Dom Pérignon 1953 pour Marilyn. La magie opéra ensuite…
  (Bert Stern)

Marilyn à l'état pur

Lors de cette première séance, dans une suite du Bel Air Hotel à Los Angeles, la star hollywoodienne accepte de se dévêtir en partie et réalise ainsi le rêve de Bert Stern : "photographier Marilyn à l´état pur", comme il le révèlera dans son livre "The Last Sitting", publié en 1982.
Bert Stern en 2011 à New-York
 (Neilson Barnard / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

"En 1962, je suis assez sûr de moi et de mon métier de photographe pour me mesurer à Marilyn. Je possède mon art de regarder autant qu’elle possède l’art d’être regardée", raconte le photographe.

Un rapport presque amoureux s'installe entre elle et l'objectif, elle et son photographe : 12 heures de photos non stop. L’actrice va accepter de se livrer, rejouant son rôle devant l’objectif, et Stern multiplie les clichés pour saisir l’essence même de la femme-idole.
  (NATIONAL PICTURES/MAXPPP)

Le véto de Marilyn

Sur les 2700 prises de vue, Marilyn refuse que deux photos soient publiées dans Vogue. "Elle les marque avec une croix, non pas qu'elle rejette la qualité de la photographie, mais ce n'est pas l'image qu'elle veut proposer au journal" raconte Danièle Devynck, conservateur du Musée Toulouse-Lautrec. 
  (Bert Stern)

L'écorce fragile de l'icône 

L’exposition d’une soixantaine de ces "Images de star" propose autant un regard sur le travail d’un photographe de portraits qu’une interrogation sur un personnage entre actrice fascinante et femme fragile. "Il y a dans la deuxième séance une partie très émouvante où l'on voit la femme avec ses failles. C'est très émouvant de voir la dernière photographie qui est celle où elle s'est endormie", confie encore Danièle Devyncke
  (Bert Stern)

"Marilyn la dernière séance" du 26 septembre 2015 au 3 janvier 2016
Ouvert tous les jours en octobre 10h-12h et 14h-18h,
Novembre-décembre 10h-12h et 14h-17h30 

fermé le mardi
Tarif : 9€

Musée Toulouse-Lautrec
Palais de la Berbie
Place Sainte Cécile 
81003 Albi 

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