Le jour où Bert Stern immortalisa la dernière séance de Marilyn Monroe
1962 Marilyn Monroe accepte une séance photo pour le magazine Vogue. Elle ne verra jamais les clichés publiés. "Une dernière séance", réalisée par le photographe Bert Stern qui bien après la mort de l'actrice révéla les photos au grand public, à découvrir au musée Toulouse-Lautrec d'Albi.
Visite guidée avec Danièle Devynck, conservateur en chef du musée.
Reportage : Sylvain Duchampt, Corinne Carrière et Fanette Declercq
Trois jours de photo et de champagne
Bert Stern, alors photographe pour Vogue, prit pas moins de 2700 photos de Marilyn durant 3 séances sur 3 jours. Pat Newcomb, l’attachée de presse de Marilyn, pria le photographe de prendre avec lui, lors de la première séance, 3 bouteilles de champagne Dom Pérignon 1953 pour Marilyn. La magie opéra ensuite…Marilyn à l'état pur
Lors de cette première séance, dans une suite du Bel Air Hotel à Los Angeles, la star hollywoodienne accepte de se dévêtir en partie et réalise ainsi le rêve de Bert Stern : "photographier Marilyn à l´état pur", comme il le révèlera dans son livre "The Last Sitting", publié en 1982."En 1962, je suis assez sûr de moi et de mon métier de photographe pour me mesurer à Marilyn. Je possède mon art de regarder autant qu’elle possède l’art d’être regardée", raconte le photographe.
Un rapport presque amoureux s'installe entre elle et l'objectif, elle et son photographe : 12 heures de photos non stop. L’actrice va accepter de se livrer, rejouant son rôle devant l’objectif, et Stern multiplie les clichés pour saisir l’essence même de la femme-idole.
Le véto de Marilyn
Sur les 2700 prises de vue, Marilyn refuse que deux photos soient publiées dans Vogue. "Elle les marque avec une croix, non pas qu'elle rejette la qualité de la photographie, mais ce n'est pas l'image qu'elle veut proposer au journal" raconte Danièle Devynck, conservateur du Musée Toulouse-Lautrec.L'écorce fragile de l'icône
L’exposition d’une soixantaine de ces "Images de star" propose autant un regard sur le travail d’un photographe de portraits qu’une interrogation sur un personnage entre actrice fascinante et femme fragile. "Il y a dans la deuxième séance une partie très émouvante où l'on voit la femme avec ses failles. C'est très émouvant de voir la dernière photographie qui est celle où elle s'est endormie", confie encore Danièle Devyncke"Marilyn la dernière séance" du 26 septembre 2015 au 3 janvier 2016
Ouvert tous les jours en octobre 10h-12h et 14h-18h,
Novembre-décembre 10h-12h et 14h-17h30
fermé le mardi
Tarif : 9€
Musée Toulouse-Lautrec
Palais de la Berbie
Place Sainte Cécile
81003 Albi
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