Le photographe Éric Tarrit brave la météo pour capturer l'éclair idéal dans le ciel d'Auvergne

En attendant une exposition en 2025, le chasseur d'orages partage ses clichés uniques sur les réseaux sociaux.
Article rédigé par Inas Hamou Aldja
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Éric Tarrit, photographe passionné, prend plaisir à chasser les plus beaux éclairs dans le ciel. (ERIC TARRIT)

Depuis plus d'une décennie, Éric Tarrit parcourt inlassablement les terres d'Auvergne pour immortaliser un phénomène aussi spectaculaire que fugitif : la foudre. Armé de son appareil photo, il traque les caprices de la météo pour capturer ces éclairs qui illuminent le ciel d'un instant de lumière. À l'horizon 2025, Éric Tarrit compte exposer une partie de ses photographies, offrant ainsi au public l'occasion de partager sa passion pour cet art singulier.

Lorsqu'il a débuté, Éric Tarrit, dit "le photographe d'orage", captait ce spectacle météorologique en utilisant simplement un téléphone. Mais aujourd'hui, c'est muni de son Canon EOS 6D qu'il chasse avec précision le moindre éclat du ciel.

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L'éclair d'un instant, Éric Tarrit capture des moments uniques. . (FRANCE 3 AUVERGNE / Y. Dorion / B. Livertoux / B. Ordas)

Son aventure commence souvent par une longue attente dans un même lieu pour finalement voir le ciel s'illuminer. "C'est arrivé que je reste six heures sur un endroit, et finalement, la nuit tombe et il se passe quelque chose, enfin. Ça peut être très long, il faut savoir patienter."

À chaque orage, il anticipe méticuleusement sa trajectoire, consultant constamment des cartes météorologiques en temps réel. Il sait qu'une fois l'orage en approche, chaque seconde compte pour se repositionner avant que la pluie ne brouille la vue.

Éric Tarrit ne se contente pas de photographier les orages, il vit pour ces moments. "J'appelle ça une obsession, je n'attends que ça. Si je n'en ai pas, je commence à avoir le manque. L'hiver fini, ça commence à être long".

Cette passion, quasi compulsive, l'a même conduit à frôler le danger. Comme en 2014, lorsqu'un orage nocturne l'a surpris de si près qu'il a ressenti l'électricité statique dans ses cheveux et tous ses poils se hérisser, avant de se réfugier de justesse dans sa voiture, évitant de peu la foudre tombée à moins d'un kilomètre.

La photographie de ce foudroiement, à Veyre-Monton, est l'un des clichés dont Éric Tarrit est le plus fier. (ERIC TARRIT)

Patient et méthodique, mais surtout consciencieux, Éric Tarrit avoue qu'il est prêt à prendre le risque. "C'est un moment unique qu'on vit, qu'on arrive à immortaliser une chose aussi rapide que la foudre ; pouvoir l'avoir en photo, c'est énorme."

Heureusement, ces heures d'attente et d'adrénaline sont souvent récompensées par des clichés d'une rare beauté. Parmi ses plus belles réussites, il cite une photo prise à l'été 2023 sur le plateau de Corent : deux éclairs simultanés illuminant le Puy-de-Dôme et la statue de la Vierge en arrière-plan. "Mon objectif ultime, c'est de réaliser des photos sur air sec comme celle-là, une vision lointaine tout en capturant les détails de la foudre. C'est l'idéal."

Éric Tarrit partage toutes ses photographies sur son site internet et ses réseaux sociaux.

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