Le photographe Gérard Rancinan et sa "Probabilité du miracle" à la Base sous-Marine de Bordeaux
Gérard Rancinan, revient sur ses terres bordelaises avec une exposition à la Base sous-marine, un écrin de choix pour le photographe français vivant, le plus cher de l'histoire. "La Probabilité du miracle" est un dialogue avec sa complice Caroline Gaudriault, journaliste et écrivaine. Au travers d'une quarantaine d'oeuvres, les deux artistes s'interrogent sur notre monde dans un voyage ou se mêlent réél et irréel.
Gérard Rancinan se demande "Comment l'homme s'invente un irréel pour survivre au réel. " Une question qui sonne, selon Caroline Gaudriault comme "un hommage à l'imaginaire."
Reportage : E. Galand / D. Bonnet / O. Pallas
"Le Radeau des illusions" et "La cène"
De l'imaginaire mais aussi beaucoup d'humour. Si cette exposition n'est pas une rétrospective, on retrouve plusieurs tirages monumentaux déjà exposés aux quatre coins du monde comme "Le Radeau des illusions" d'après Géricault, qui évoque le rêve illusoire des pays pauvres à la recherche d’un Eldorado, le monde occidental.Il y a aussi "La Cène", version junk food, inspiré de l'oeuvre de Léonard de Vinci qui dénonce la malbouffe, fléau de la société contemporaine occidentale. "On utilise l'humour et l'impertinence. On est les mauvais esprits de cette société, on aime en rire, c'est notre façon de ne pas donner de jugement ou de moral", précise Caroline Gaudriault.
Les dérives de la société occidentale
Au travers cette exposition, les deux artistes lancent donc une invitation à se poser des questions sur notre monde et sur les dérives de la société occidentale. Pour dénoncer la technocratie et ses ravages sur l'être humain, ils ont tourné un film étonnant sur une plage du Cap-Ferret où l'on retrouve des anges, des personnages imaginaires chers au photographe."C'est un acte politique et poétique.
Gérard Rancinan.
C'est cet infini de la pensée de l'homme dans un monde fini"
"La probabilité du miracle" est un voyage initiatique et artistique à vivre jusqu'au 18 décembre 2016. Une exposition dont il est difficile de ressortir indemne.
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