Les Grenoblois de 1900 sous l'oeil photographique de Joseph Apprin
Pendant longtemps, aux temps des prémisses de la photographie, les possesseurs d'appareil, amateurs ou plus souvent professionnels, se contentaient de fixer sur les plaques l'image des paysages. Le temps d'exposition était alors trop long et il fallait demander aux personnages de poser pendant de longues minutes. Ces conditions de prise de vue expliquent que sur les clichés de cette époque (jusqu'à l'avènement des films dits "rapides"), on trouve toujours au moins un personnage flou dans un groupe et aucun animal n'est complètement net. Voilà aussi pourquoi les photographies de Joseph Apprin sont exceptionnelles. Le fonds photographique exposé à Grenoble est longtemps resté anonyme avant que son auteur soit identifié. Joseph Apprin, un greffier du tribunal de la ville.
Reportage : JC Pain / D. Semet / E. Achard
Précurseur des photographes promeneurs comme Edouard Boubat, Robert Doisneau ou Willy Ronis, il saisit des scènes vivantes dans les rues et la campagne proche de Grenoble. Apprin n'a cependant pas encore l'idée de se rapprocher des personnages qui restent englobés dans le paysage qui les entoure. L'homme reste le plus souvent dans son contexte, il n'est encore qu'un élément de l'image.
Les descendants de Joseph Apprin a appris que les photos de leur aïeul faisait l'objet de cette exposition grenobloise. Une partie d'entre eux est venue la visiter. Ils ont eu la bonne idée d'apporter d'autres photographies du grand-père Joseph qui dormaient dans les albums de familles. certaines d'entre elles seront ajoutées à l'exposition début mai.
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