Les Rencontres d'Arles explorent la diversité du monde, de l'Iran à la Colombie
Du 3 juillet au 24 septembre 2017, les Rencontres d'Arles proposent une quarantaine d’expositions présentant le travail de 250 artistes à découvrir dans 25 lieux de la ville.
Aux côtés du thème principal consacré à l’Amérique latine, les Rencontres proposent d’autres sous-thèmes. Le programme "Iran, année 38", permet de découvrir le travail de plus de 60 photographes iraniens qui dressent un panorama de l'Iran contemporain, 38 ans après la révolution islamique.
Reportage : H. Bouyé / M. Mouamma / A. Vergnault
La Colombie au coeur de la tourmente
"La Vuelta" est le point d'orgue du programme consacré à l'Amérique latine. Appartenant aussi bien à des genres traditionnels de la photographie qu’à des pratiques expérimentales fondées sur la recherche, les projets explorent les mutations du paysage culturel, social et politique de la Colombie. L’exposition s’articule autour de quatre axes conceptuels : histoire/mémoire, lieu/territoire, nature/culture et identité/représentation, regroupés en quatre sections.Ces images interrogent les notions de classe, d’identité, de survie économique, ainsi que l’histoire du conflit armé qui a duré soixante ans et qui a alimenté le trafic de drogue. "Les artistes visuels ou les plasticiens qui utilisent la photographie cherchent aussi cet élément documentaire. Ils utilisent le réel pour l'inscrire dans un contexte symbolique", rapporte Carolina Ponce de Leon, Commissaire de l'exposition La Vuelta.
"La Vuelta" A la Chapelle du Méjean : 3 juillet - 24 septembre - 10H00 - 19H30 - 10 €
A côté des 28 photographes colombiens contemporains, une rétrospective du travail de la grande photographe colombienne Paz Errazuriz propose un "visage" Chili à travers 150 clichés de 1970 à nos jours. La plasticienne qui a débuté sa carrière artistique en autodidacte sous la dictature de Pinochet invite le spectateur dans sa "poétique de l’humain". Atelier de la Mécanique - 3 juillet - 4 septembre 2017 - 10H00 - 19H30 - 14 €
La poésie iranienne en images
Ce n'est pas un hasard si l'Iran compte autant de photographes. Lorsque les Iraniens souhaitent s'exprimer sur un sujet, ils utilisent les outils que leur a fournis l'Histoire. Après la poésie, la photographie ou le photojournalisme se sont imposés naturellement pour raconter l'histoire d'un pays en perpétuelle mutation. "C'est un média florissant car en même temps c'est un moyen d'expression et de communication et c'est une nouvelle possibilité pour transmettre les sentiments et les expériences", souligne Anahita Ghabaian, Co-commissaire de l'exposition Iran, année 38.Malgré ses traditions séculaires, l'Iran est un pays jeune. Plusieurs siècles d'histoire précèdent la révolution islamique. Lors de sa visite, la ministre de la culture Françoise Nyssen, a souligné entre autres la "magnifique, émouvante et réjouissante exposition", qui réunit le travail de plus de 60 photographes iraniens pour dresser un panorama de l'Iran contemporain, 38 ans après la révolution islamique. Parmi les plasticiens exposés, la photographe Shadia Ghadirian qui dévoile le voile islamique sous un autre jour.
Iran, année 38 à l'église Sainte-Anne : 3 juillet - 27 août - 10H00 - 19H30 - 12€
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